Consommation de miel : attention aux pièges

Vous appréciez très certainement les produits artisanaux : ceux-ci sont de qualité et représentent un certain savoir-faire. Du coup, ils bénéficient d’une très bonne image que certains industriels souhaitent s’accaparer ! Après les vraies fausses herbes de Provence, allons voir de plus près un autre produit très présent dans nos cuisines : le miel.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 22 Nov 2012, à 15 h 27 min
Consommation de miel : attention aux pièges
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Le cas du miel chinois

Des laboratoires ont mis en place un certain nombre de techniques pour repérer les cas d’adultération. Ainsi, le CETAM (Centre d’études techniques agricoles Moselle-Lorraine) a-t-il décortiqué la composition de miels provenant d’autres pays d’Europe et de pays hors UE, notamment de Chine en 2011(2).

Le miel chinois gagne peu à peu du terrain sur les marchés européen et français. La raison : il est beaucoup moins cher ! Selon M. Garros de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), en 2011 « le miel importé de Chine arrive à 1,7 euro le kilogramme une fois déchargé. Le miel français type colza ou tournesol – 70 % de la production française – est à 3 ou 3,25 euros.».

Celui-ci est de qualité très médiocre, et a souvent été fermenté ou adultéré. D’ailleurs pendant 2 ans, de 2002 à 2004, le miel chinois était interdit dans toute l’Union Européenne.

Comme l’étiquetage ne mentionne en rien l’origine précise des miels (voir plus loin Que dit la réglementation ?) seule l’analyse pollinique permet de savoir où ce miel a été produit.

Le Cetam a donc procédé à l’analyse de 23 miels polyfloraux de diverses origines, achetés dans des enseignes de grande distribution, et 4 miels âgés de 8 mois et produits par des apiculteurs français afin de déterminer s’il y a eu ou non adultération et fermentation. Pour le savoir, ils mesurent le taux de glycérol, un alcool produit par les levures lors de la fermentation.

  • Les miels de 8 mois d’âge provenant d’apiculteurs français sont parfaitement conformes aux normes ;
  • Les miels de la grande distribution qui proviennent de France ou de l’UE ont des teneurs en glycérol (produit pas les levures) tout à fait correctes ;
  • Les miels d’Amérique latine ont une teneur significativement plus élevée, mais qui reste acceptable.
  • Dans les miels chinois ont été retrouvées des cellules de canne à sucre et d’amidon, ainsi que des levures mortes. Sur 5 miels chinois, 3 présentent un taux de glycérol extrêmement élevé alors que la directive européenne 74/409, stipule bien que le miel « ne doit pas présenter de signes de fermentation ».

*

La suite p.3> Que dit la réglementation ?

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

16 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour; merci pour cet article tres interessant.
    Mes parents pretent des terrains a des apiculteurs pour qu ils puissent poser leurs ruches. En echange, un certain nombte de pots de miel par ruche sont donnes a mes parentrs. Nous avons de gros doutes cette annee car le miel n’a ni le meme aspect, ni la meme couleur et consistance que les autres annees. Nous sommes a la recherche d’un labo pour les faire analyser Auriez-vous des nims de labos? ceci est important et urgent car nous souhaitons etre rassures ou, le cas echeant de fraude, prendre des dispositions. Cordialement,

  2. Je vous conseille cet Apiculteur d’Auvergne Butimiel vous pouvez acheter du miel de qualité et frabçais sur wwww.butimiel.com

  3. Tout ce qui vient d’Asie, ne pas acheter. On le sait, on le redit.
    Ils n’ont aucun respect de l’humain. Ils nous vendent n’importe quoi.
    Pourquoi le gouvernement français ne ferme pas les portes aux asiatiques ? En France, tout doit être respecté : hygiène, contrôle….
    Par contre, tout ce qui vient d’Asie, le gouvernement fait entrer chez nous.
    Moi, j’achète rien de rien de ces pays.
    Faites comme moi, et tout deviendra made in France.

    • Tout à fait d’accord Melissa, pour ma part j’achète mon miel à un apiculteur de ma région, de plus bio (bien que les abeilles ne soient pas contrôlées sur leurs prélèvements !).
      Encourageons les producteurs locaux, ce sont nos emplois et encourageons aussi ceux, les petits producteurs, qui essaient de le faire dans une certaine éthique (pas seulement pour suivre une mode ou pour ce que cela rapporte…)!

    • d’accord avec toi Mélissa !

  4. 1 – Les labels bio. Ils ne prétendent pas garantir une quelconque perfection. On sait très bien que même une vaste zone sans la moindre culture conventionnelle est quand même survolée par les nuages transportant la pollution qui vient de plus loin, voire, de très loin! Les labels tentent juste à « réduire le plus possible » la pollution dans nos assiettes. Et c’est déjà fort bien. En revanche méfiez vous du label européen. S’il figure seul sur un emballage sans un autre label bio à côté à moins de connaitre personnellement le producteur et d’être sûr de son travail… laissez tomber. Le cahier des charges de label bio européen, pour passer dans tous les pays de l’union, s’est alléger de scrupules et de morale. Il autorise des présences OGM, des pesticides et engrais chimiques, etc. Il suffit qu’un produit « composé » soit réalisé avec un (trop faible) pourcentage de produit bio pour porter la mention bio, quand bien même le reste de ses composants est douteux…

    2- la cuillère portée à la bouche dans un pot de miel ou de confiture.
    C’est de la simple hygiène de base. un herpès, une gastro qui couve, un grippe… le nombre de chose que la salive transmet est impressionnant. Par simple respect de ceux qui vont consommer le produit dans lequel vous avez semez les germes de votre salive, mieux vaut se servir dans une coupe et déguster à la cuillère que se resservir dans le pot.

  5. Découvrez notre gamme de 6 miels des Pyrénées: miel d’acacia, miel de tilleul, miel de châtaignier, miel de fleurs, miel de rhododendron sauvage, miel de bruyère callune…
    et nos articles sur l’apiculture, le pollen, nos recettes au miel sur notre site

  6. J’ai toujour eu un regard sur les ruches et ses habitantes travailleuses,facinée,et dans mon pays nous, habitants de la Nouvelle-Calédonie, avons le miel de niaoulis que nous nous servons pour soins médicinales,et si je prends part a cette déclaration « fraude sur le miel »c’est pour lancer un appel au gouvernement français d’interdire ce procédé commerciale venant de ces pays d’asie, »les abeilles sont la survie des citoyens du monde!!!

  7. J’ai eu élevé des porcs dans le temps de ma jeunesse. Ils avaient tous une porcherie a eux, de la paille, pour se reposer ou dormir si vous voulez mieux.
    Pour leurs déjections, ils avaient tous, je dis bien tous, un coin qu’ils se choisissaient.
    Et ils étaient trés propres, ils n’avaient pas la plus petite tache, de leurs excréments.
    Evidemment, il faut y mettre, un trés vieux produit, l’huile de coude.

    Acutuellement tous ces milieux aseptisés, je ne sais que trop ou quoi en penser?
    Dans le temps aussi ils étaient abattus comme la viande halaal. Ce n’est donc pas aujourd’hui que se procéder est.
    Mais une grande attention était portée sur les femelles. Je vous laisse comprendre la raison. Et aussi la viande posait au moins 48 heures avant la découpe
    Et un roti de porc, était de grande saveur.
    Cette atention sur les femelles est le passage le plus important.

  8. Attention à la certification « AB » sur le miel.ce n’est qu’un argument commercial de plus.
    Je mets au defi quelque apiculteur que ce soit qui n’est pas dans une zone sans agriculture conventionnelle de me certifier que ses colonies ne sont pas aller butiner une culture ou un potager traité avec des produits phytos. Sachez que le rayon de butinage d’une abeille est de 3 Km autour de la ruche voir 5 Km s’il y a pénurie de nectar.Contrairement à ce que l’on peut penser, les traitements des abeilles en bio peuvent aussi laisser des résidus dans le miel!

    Je prérerai acheter du miel à un apiculteur local qui essaie de travailler correctement plutôt que du miel bio venant de l’autre côté de la France ou d’un autre pays!

  9. Le meilleur miel que j’ai goûté à été acheté à une vendeuse en bord de route au fin fond du Mozambique! Il est tellement artisanal qu’il contient des petits morceaux des « alvéoles » ….. Mmmmmmmmmmmmmmm!

  10. Le meilleur miel que j’ai goûté à été acheté à une vendeuse en bord de route au fin fond du Mozambique! Il est tellement artisanal qu’il contient des petits morceaux des « alvéoles » ….. Mmmmmmmmmmmmmmm!

  11. Dans certains marchés bio vous trouvez d’excellents miels que l’on peut retrouvez chez Bioccop. C’est important de savoir la provenance des produits et l’endroit où l’on achète.

  12. je consomme les miels de ma production ,je sais ce qu’il y a dedant
    cette année des ruches etaient mortes je pense que la pollution y est pour quelque chose!

  13. comme d’habitude, pour être certains de la provenance, achetons « LOCAL ». Tout le monde a dans son réseau quelqu’un qui connait quelqu’un qui produit du miel de façon artisanale voire certains qui en font juste pour leurs amis et famille, activez vos réseaux les gens !!! sinon il y a les réseaux « BIOCOOP » là vous ne vous tromperez pas non plus, mais c’est souvent un peu plus cher …

  14. « que vous éviterez de contaminer (en plongeant une cuillère déjà portée à la bouche par exemple !) »

    Que risque t’on si on le fait?
    Parce que je pense ne pas avoir été le seul à l’avoir fait et ne suis jamais tombé malade pour ça.
    Puis j’ai toujours ma théorie « Un porc sale est un porc en bonne santé » enfin faut pas exagéré non plus 😉

Moi aussi je donne mon avis