VIDÉO – Méthanisation, la France rattrape son retard

Rédigé par Alexandra, le 6 Mar 2015, à 18 h 00 min
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La méthanisation, c’est transformer des déchets organiques non valorisés, voire polluants, en énergie ! Malgré son intérêt, la France a pris du retard par rapport à d’autres pays, notamment l’Allemagne et l’Italie.

Retard français : 9ème en Europe

Selon l’Association Européenne pour la Biomasse (AEBIOM), la France, 1er pays agricole d’Europe, est en seulement 9ème position malgré un potentiel de production au moins aussi élevé que celui de l’Allemagne.

Avec environ 210 unités agricoles aujourd’hui, les récentes incitations publiques vont-elles permettre de rattraper ce retard ? Comment produit-on le biogaz avec les déchets agricoles ? Explications de Pascal Peu, Ingénieur d’Etudes à l’IRSTEA que consoGlobe a rencontré au salon de l’agriculture 2015.

L’IRSTEA planche sur l’optimisation de la méthanisation agricole

L’IRSTEA – Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture – travaille sur plusieurs domaines de recherche parmi lesquels « Baudet Rob », un robot suiveur d’assistance logistique dans un champ jonché d’obstacles qui aide les agriculteurs au quotidien, l’agriculture connectée, ou encore la méthanisation.

reportage-methanisation-france-02

Ce procédé permet de valoriser les déchets de l’agriculture (lisier, fumier, déchets d’abattoir…) pour produire du biogaz et de l’électricité, deux types d’énergie revendus respectivement aux réseaux GRDF et EDF. La méthanisation réduit ainsi les volumes de déchets organiques mais aussi les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, dans l’atmosphère. Enfin elle contribue à la production d’énergie renouvelable. Que du bon donc.

Ambitions publiques pour la méthanisation agricole

Si la production et le nombre d’unités de méthanisation sont aujourd’hui marginaux, le gouvernement a affiché la volonté de développer cette énergie durable. La loi de transition énergétique et le Plan Énergie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA) de mars 2013 visent l’installation de 1500 unités de méthanisation en France d’ici 2020, contre environ 500 aujourd’hui, agricoles et non-agricoles comprises.

reportage-methanisation-france-01

De leur côté les chercheurs de l’IRSTEA travaillent à l’optimisation de la fabrication de ce biogaz : meilleure caractérisation des substrats, débouchés des digestats pour un épandage facilité sur d’autres terres que celles où ils ont été fabriqués, optimisation des paramètres de fonctionnement…

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Journaliste indépendante et toujours à l'affût de ces petites et grandes initiatives qui changent notre regard et notre façon de consommer, je furète, je...

10 commentaires Donnez votre avis
  1. Bonjour à tous,

    En fin de master 2 agroalimentaire, je suis en cours de rédaction de mon mémoire. Le sujet étant : la méthanisation.
    L’objectif est pour moi de cerner vos avis quant à cette technique énergétique.

    Pour cela, vous trouverez ci-joint le lien d’un questionnaire. Celui-ci est relativement court.

    En espérant pouvoir grappiller 5 min de votre temps, il ne reste plus qu’à cliquer :

    https://docs.google.com/forms/d/1stO7t44J8GrAh_5bVIq4L4wrYjdOoz2r6nimjHgVBNU/viewform

    PS : Evidemment, n’hésitez pas à partager ce lien. Plus les réponses seront nombreuses, plus les résultats seront pertinents !

    Merci à vous.

    Marion, étudiante à Lille

  2. Au début des années ’70, j’ai aussi été un adapte inconditionnel de la technique de bio-méthanisation. Il m’a fallu des années d’expériences sur le terrain (en Afrique) pour réaliser la vraie nature de cette démarche.
    Pour commencer, le rendement énergétique de l’opération est extrêmement faible. J’entends par « rendement », la quantité d’énergie récupérée par la combustion du bio-méthane par rapport au contenu énergétique de la biomasse végétale et animale mis en œuvre. Il s’agit d’une sorte de gâchis de l’énergie solaire stockée dans la biomasse.
    Malheureusement, ce gâchis énergétique n’est qu’un aspect mineur de ce problème. La valeur biologique (pour la biosphère) des « déchets » détruits par méthanisation est de loin supérieur à celle de – très peu – d’énergie produite sous forme de méthane. Par ailleurs, ce fait se traduit aussi par le bilan économique de l’opération. La prix de revient d’un kWh produit sous forme de bio-méthane est largement supérieur à celui du marché d’énergie classique. Sans subventions publiques, ces unités de production de bio-méthane ne verraient jamais le jour. En ce sens, il s’agit ici d’un détournement des deniers publiques.
    Même abstraction faite du faible rendement réel, du prix de revient trop élevé, et du détournement des fonds publics, le problème principal posé par cette technique devenue mégalomane, est la destruction massive de la biosphère et le renforcement des changements climatiques. Les techniques comme l’épuration des eaux usées, la fabrication du bio-méthane, la combustion des pellets, des déchets agricoles et forestiers, la fabrication des bio-carburants sont des techniques suicidaires conduisant l’humanité d’abord vers la famine généralisée avant de faire exploser la bombe à retardement des changements climatiques. L’enjeu donc n’est pas la production d’énergie, mais la survie de la civilisation humaine sur cette planète.
    La destruction massive de la biosphère (en fait celle de la biomasse) par les activités humains a débuté déjà à l’époque néolithique. Avec le développement de la population et des moyens techniques, à l’heure actuelle, l’humanité est sur le point de rompre l’équilibre qui existe entre la biosphère et l’atmosphère. Le rejet du CO2 par la consommation des combustibles fossiles n’est qu’une des composantes de ce problème. La contribution de l’agriculture intensifiée, l’épuration des eaux usées, la production d’énergies « vertes » et celle de la destruction des forêts et des habitats sauvages est au moins aussi importante (probablement plus) dans l’évolution des changements climatiques.
    Le problème de non retour du carbone dans le sol est un fait, mais sans le développement d’une vision globale sur la gestion de la biosphère, nous courons à allure accélérée vers un catastrophe à l’échelle planétaire.
    On peut encore ralentir, voire arrêter les changements climatiques à l’aide d’un vaste programme de régénération de la biosphère, et surtout celle des sols. Il est indispensable de réaliser enfin que le « puits de carbone » le plus important est le sol des continents. Pour la soustraction du CO2 de l’atmosphère et son introduction dans les sols, il est indispensable de mobiliser la totalité de la biomasse végétale et animale (humaine) disponible pour la formation de l’humus. La fabrication du bio-méthane ne fait pas partie de ce processus.
    Le point de départ incontournable pour la mise en place d’un vaste programme mondial de régénération de la biosphère est l’abandon rapide de l’épuration des eaux usées urbaines et son remplacement par une gestion, une valorisation intégrale de toutes les eaux usées. Les stations d’épuration constituent des usines de destruction massive de la biomasse par oxydation. Elles devraient être rapidement remplacées par des centres d’imprégnation (de tels centres fonctionnent déjà en France) de déchets cellulosiques (d’origine végétale) par les eaux fécales et du lisier d’élevage, en vue d’un compostage à très grande échelle. Ces centres d’imprégnation deviendraient les plaques tournantes de la gestion mondiale de la biomasse pour la reconduction du carbone atmosphérique dans le monde du vivant.
    Cette reconduction enclenchera un processus autocatalytique (processus qui se renforce en avançant) de renforcement de la biosphère, en créant des nouveaux espaces pour la production alimentaire et la vie sauvage au détriment des zones arides et désertiques. Avec un tel programme mondial, le renversement des tendances climatiques sera déjà sensible et visible en moins de deux générations (± 50 ans).
    Je répète, la clef de cette démarche est la mise en place d’une infrastructure industrielle de fixation du CO2 atmosphérique dans la biosphère, par l’abandon des techniques suicidaires comme l’épuration des eaux usées, la production « d’énergies vertes » par combustion y compris celle du bio-méthane.
    Pour en savoir plus, chercher l’information avec le mot-clef « eautarcie ».

  3. Vu les réactions sur la méthanisation, conclusion il faut laisser partir le méthane dans la nature sachant que ce gaz et plus polluant que le co² et que c’est de l’énergie que l’on peut récupérer, on ne veut pas d’éolienne, pas de barrage, pas nucléaire, etc les Allemands ont arrêtés le nucléaire pour mettre plus de centrales au charbon, conclusion on ira tous vivre dans les grottes avec des peux de bête sur le dos.

  4. Donc à lire les commentaires on comprend que le digestat est mauvais pour les sols car dépourvus de carbone mais pas de pesticides… J’ai bon là ?
    En revanche, les mêmes ne parlent pas des gaz obtenus et dirigés vers la production d’énergie. Qu’en pensez-vous ? Si ça permet de diversifier les approvisionnements… y a t il une contre partie nuisible ? L’hypothèse de bruler les digestats est-elle si dangereuse (rapport aux pesticides dont on n’est pas sûr qu’ils soient détruits ?).
    Merci pour vos commentaires

    • Bonjour
      Ce qui serait bien c’est d’avoir le beurre et l’argent du beurre : le gaz et le bon digestat retour au sol. Ben non, ça n’est pas possible. Il faut bien voir que le méthane n’est pas contenu comme ça dans le produit de départ, et simplement extrait, il faut que des bactéries transforment ce substrat, c’est la fermentation. Et comme cette fermentation a un mauvais rendement global à cause de la faible teneur en carbone des « produits » qu’on fait fermenter, on ajoute du carbone pour les « réguler » (Solagro) sous forme de céréales. Ces dernières sont rarement cultivées en bio…
      Il n’y a pas de méthaniseur vertueux, sauf peut être les boues d’épuration, et si on calcule le coût global moyen de l’équivalent en kWh du gaz produit on s’aperçoit qu’il vaut mieux subventionner d’autres énergies renouvelables.
      Si on veut acheter moins de pétrole, il faut commencer par en dépenser moins en engrais. Les économies ça commence au départ, pas à la fin.
      Mais voilà : on croule sous le lisier et les déchets d’agro-alimentaire industriel, ça encombre et ça pue, il faut bien faire croire aux touristes qu’on a trouvé la solution pour se baigner sans odeurs à 2 km des porcheries et parquets de 10 000 dindes. Et je redis que ni le paysan, ni le consommateur n’ont quoi que ce soit à gagner dans cette histoire, si on veut bien ne pas appeler paysan l’investisseur de la ferme des 1000 vaches ni le président directeur général de la FNSEA et de Sofoprotéol.

  5. Re bonjour
    Plan Énergie Méthanisation Autonomie Azote (EMAA) mais c’est une rigolade ! Vous allez comprendre : dans la très grande majorité des cas aujourd’hui l’agriculture ne fait pas ou très peu appel aux plantes fixatrices d’azote atmosphérique (légumineuses : trèfle, luzerne, pois, féverole). Donc on apporte l’azote sous forme d’ammonitrate qui est produit à grand renfort de pétrole (le pétrole c’est des cadavres de bactéries accumulés au cours des temps géologiques, on en consomme actuellement la production de 1 million d’années tous les ans). Quand on méthanise un déchet (résidu agroalimentaire et lisier) on extrait le carbone mais pas une once d’azote, qui se retrouve dans le « digestat » doux euphémisme pour dire « résidu, déchet », belle inversion sémantique digne d’une dictature. L’azote de ce digestat a en général un léger inconvénient : il est pour beaucoup sous forme ammoniacale, volatil, polluant et gaz à effet de serre. On restitue donc au sol un machin qui ne contient quasi pas de carbone et un tout petit peu d’azote, et évidemment les résidus de pesticides de la plante du départ, absolument intacts.
    Et si on faisait l’inverse : faire entrer dans la rotation des légumineuses et de la prairie pour augmenter la biodiversité du sol, qui est le principal moyen d’avoir moins,voire pas du tout recours aux engrais et pesticides …Pas besoin de logiciel de connection du paysan à des vendeurs de soupe technologique. Les solutions existent depuis plus de 50 ans, mais elles ne font pas marcher la machine à vendre. Il faut venir à une polyculture élevage intelligente, qui signifie des fermes à taille humaine circuits courts et une organisation « bottom-up », pas de la techno qu’on déverse dans la gueule des bêlants. Combien d’emplois non créés par la ferme des 1000 vaches, subventionnée pour faire du lait bas de gamme en inondant le marché et faisant chuter les cours, du méthane et du « digestat » plein de résidus ?
    Il y a 30 ans en 1983 , André Pochon, éleveur des Côtes d’Armor, cultivait des prairies de ray-grass trèfle blanc sans un seul kilo d’azote, et gagnait 2 fois, expert comptable à l’appui, le revenu moyen de l’auditoire d’éleveurs mayennais que j’avais convié pour écouter sa pratique. Il tenait ses méthodes d’un agronome, André Voisin, qui avait sévi dans les années 50, et qu’on avait oublié..A.P me disait « je suis plus connu et demandé en Suisse et en Belgique qu’en Bretagne où mon voisin en est à 1800kg d’ammonitrate à l’hectare.
    Un autre éleveur dans la Manche, faisait autant de revenu avec ses 200 000 litres de lait que son voisin qui en produisait 400 000. Le centre de gestion était formel : meilleure marge au litre de lait de tout le département. Son secret ? Passer 20 fois moins d’heures sur son tracteur et marcher 10km dans ses prairies tous les jours pour évaluer son herbe.Cet homme là quand il visitait une expo agricole, refusait les prospectus : je ne viens pas pour lire, je viens pour observer, c’est pourquoi je regarde par terre et pas en l’air

  6. Tout cela n’est qu’illusion …et investissements colossaux impossibles à amortir car les détenteurs de ces « déchets », prennent de plus en plus conscience de leur valeur. Ils ne sont donc plus disposés à payer pour s’en débarrasser…depuis peu, ils ne les cèdent qu’au plus offrant des gestionnaire de « bio » méthaniseurs en manque de « nourriture » de qualité pour alimenter leurs installations extrêmement complexes à gérer qui seraient toutes en faillite sans les subsides de toutes sortes !!
    Par contre, nous ne pouvons qu’applaudir à l’initiative de la FAO pour déclarer 2015 l’année internationale des sols. La restauration de la biosphère, gravement dégradée, passe par celle des sols.
    C’est aussi le point de départ pour la maîtrise des changements climatiques.
    Il est plus que temps de lancer à l’échelle mondiale un vaste programme de gestion durable de la biomasse qui équivaut à la restauration de la teneur en humus des sols.
    Cette démarche passe par l’abandon rapide des techniques suicidaires de destruction massive de la biomasse comme:
    – L’épuration des eaux usées (le « tout à l’égout »);
    – La fabrication des « bio »-carburants, des pellets et du « bio » méthane;
    – La « ruée » vers les énergies « dites vertes » par combustion de la biomasse à grande échelle

    • Bonjour
      Complètement d’accord : méthaniser, peut être , mais avant tout restituer aux sols agricoles la biomasse nécessaire à faire de l’humus. Méthaniser c’est ôter du carbone, si on ôte tout le carbone il n’y a plus d’humus. De plus le risque de passer par des cultures dédiées est considérable, il est même justifié par des experts (Solagro par exemple, au cours d’une journée FNE au printemps 2014) pour « réguler » les méthaniseurs à lisier. Produire des déchets comme le lisier, à cause d’un système de production industrielle de viande, pour les greenwashiser en méthane, c’est une imposture. Ce n’est pas parceque l’Allemagne a eu une certaine avance en matière de méthanisation à grand renfort de cultures dédiées subventionnées et gavées d’engrais / pesticides, que la France est obligée de refaire les mêmes c…erreurs.
      J’ai connu des cultures de carottes dans les Landes, où les fanes étaient compostées et restituées au sol mais elles sont devenues tellement riches en résidus de pesticides qu’on ne peut plus les mettre dans le sol sous peine de dépasser les taux autorisés. Vous croyez que les méthaniser va régler ce problème ? Les résidus de pesticides se retrouveraient dans le substrat, là oui c’est un vrai déchet ultime dont on ne peut rien faire, à peine le cramer dans une cimenterie, en espérant que l’air va pas se polluer de résidus d’insecticides. La méthanisation c’est la victoire du lobby agroalimentaire, des fabricants de méthaniseurs, mais jamais celle des paysans ni celle du consommateur.
      2 milliards d’euros dans le plan Méthane LeFoll (ah non c’est Stéphane son prénom) , quand est-ce qu’on va utiliser nos impôts à former des vrais agronomes et non des zombies à faire marcher des machines ? Y en a ras le bol !

  7. Tout cela n’est qu’illusion …et investissements colossaux impossibles à amortir car les détenteurs de ces « déchets », prennent de plus en plus conscience de leur valeur. Ils ne sont donc plus disposés à payer pour s’en débarrasser…depuis peu, ils ne les cèdent qu’au plus offrant des gestionnaire de « bio » méthaniseurs en manque de « nourriture » de qualité pour alimenter leurs installations extrêmement complexes à gérer qui seraient toutes en faillite sans les subsides de toutes sortes !!
    Par contre, nous ne pouvons qu’applaudir à l’initiative de la FAO pour déclarer 2015 l’année internationale des sols. La restauration de la biosphère, gravement dégradée, passe par celle des sols.
    C’est aussi le point de départ pour la maîtrise des changements climatiques.
    Il est plus que temps de lancer à l’échelle mondiale un vaste programme de gestion durable de la biomasse qui équivaut à la restauration de la teneur en humus des sols.
    Cette démarche passe par l’abandon rapide des techniques suicidaires de destruction massive de la biomasse comme:
    – L’épuration des eaux usées (le « tout à l’égout »);
    – La fabrication des « bio »-carburants, des pellets et du « bio » méthane;
    – La « ruée » vers les énergies « dites vertes » par combustion de la biomasse à grande échelle;
    pour plus de détails, rendez-vous sur bonne-eau-bonne-terre.over-blog.com/2014/05/relever-le-defi-des-changements-climatiques-c-est-possible-par-j-orszagh.html

    P.S.: Pour votre édification, afin de vous donner une idée plus précise de ce qui nous pend au nez, si l’être humain n’a pas, enfin, l’humilité de respecter les lois immuables de la nature, je vous conseille de regarder le film américain réalisé par Richard Fleisher, « Le Soleil Vert » inspiré du roman d’Harry Harrison : « Make room, make room ». – Toutes informations sur Wikipédia

  8. vous trouvez que la France a du retard dans la méthanisation ? venez donc voir en Serbie ou en Roumanie ! vous serez effaré !

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