Mention obligatoire des nanoparticules sur les étiquettes

Présentes dans certains produits alimentaires, les nanoparticules ne figurent pourtant pas sur les étiquettes. Une nouvelle mesure oblige désormais les fabricants à les mentionner.

Rédigé par Audrey Lallement, le 12 May 2017, à 11 h 00 min
Mention obligatoire des nanoparticules sur les étiquettes
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Bien que l’on retrouve des nanoparticules comme l’E171, un colorant alimentaire, dans certaines denrées, leur présence fait polémique. En effet, elles peuvent présenter un risque pour la santé, en raison de leur petite taille qui leur permet de pénétrer dans nos organes. Alors que depuis décembre 2014, la réglementation européenne exige la mention « nano » sur les produits alimentaires qui en contiennent, la législation française était beaucoup plus floue. Une nouvelle mesure vient changer la donne

Mention des nanomatériaux pour les denrées dont la teneur dépasse 10 %

L’étiquetage va-t-il devenir plus transparent pour le consommateur et permettra-t-il de connaître la composition exacte des produits alimentaires ? Cela semble être en bonne voie, puisqu’une nouvelle mesure, parue au Journal Officiel le 10 mai 2017 et destinée à informer le consommateur sur la présence de nanoparticules, a été prise. Les fabricants doivent désormais fournir cette information sur l’emballage de leurs produits « dès que la teneur en nanoparticules est supérieure à 10 % ».

nanoparticules

Des nanoparticules se cachent dans nos aliments ©Kateryna Kon

Cela fait plusieurs années que l’on sait que certains aliments contiennent des nanoparticules. En juin 2016, l’association nationale de mobilisation citoyenne Agir pour l’Environnement avait alerté les consommateurs sur la présence de nanoparticules de dioxyde de titane (le E171, un additif alimentaire utilisé en tant que colorant) dans des chewing-gums, des biscuits et des plats préparés. Ces nanoparticules ont pourtant été jugées toxiques pour l’homme par Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES).

Des lésions colorectales précancéreuses pour les rats… et pour les hommes ?

À l’époque, l’enquête de terrain d‘Agir pour l’Environnement, que nous avions mentionnée dans un article du 23 juin 2016, avait révélé qu’aucun produit n’était étiqueté « nano ». Pourtant, la réglementation européenne exige depuis 2014 que la mention « nano » figure sur les étiquettes des produits alimentaires. En mars 2015, l’association 60 Millions de Consommateurs avait d’ailleurs dénoncé une « loi du silence » concernant la présence de nanoparticules dans les produits alimentaires. Elle estimait que les industriels de l’agro-alimentaire « flirtaient avec les seuils », afin d’éviter de devoir mentionner les nanomatériaux sur les étiquettes.

Cette évolution de l’étiquetage des produits alimentaires vers plus de transparence est une bonne nouvelle. En effet, elle doit permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur ce qu’ils achètent. Dans une étude publiée le 20 janvier 2017 par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), les scientifiques ont conclu que « l’exposition chronique de rats au dioxyde de titane (additif E171) par voie orale, est susceptible de favoriser la formation de lésions colorectales précancéreuses », a rappelé l’ANSES en avril 2017. Même si « les résultats de l’étude ne permettent toutefois pas de conclure sur les effets du TiO2 (dioxyde de titane) sur l’Homme », l’agence avait recommandé « de renforcer la traçabilité des produits de consommation contenant des nanomatériaux ».

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3 commentaires Donnez votre avis
  1. le dioxyde de titane est introduit dans le métal en dentisterie peut il etre nocif je suis concernée . je porte une prothese dentaire et je suis allergique au dioxyde de titane

  2. En effet, c’est vers 0,0001% que la mesure à une chance de commencer à avoir un effet, c’est une mesure de camouflage destinée à donner aux industriels la permission de contaminer la nourriture avec autant de nanoparticules qu’ils le veulent tout en prétendant protéger le consommateur. ConsoGlobe serait-il complice avec cet article?

    Quant aux cosmétiques et aux dentifrices, ils ne sont pas considérés comme des aliments et ne sont donc pas concernés, pourtant quelles sources de contamination!

  3. Sachant que les toxiques s’accumulent dans les organisms, la norme des 10% est déjà une abhération en soit. Encore un coup des lobbies qui ne visent qu’à rendre les gens malades, soumis, pour mieux leur vendre ensuite leurs médocs chimiques qui cachent les symptoms plus qu’ils ne soignent…. ce monde est de plus en plus débile

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