Masdar : une ville durable dans le désert

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 20 Sep 2013, à 8 h 54 min
Masdar : une ville durable dans le désert
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Des technologies futuristes inspirées des traditions

Les architectes de Masdar se sont largement inspirés des constructions traditionnelles, plutôt que de copier le modèle moderne très gourmand en énergie.

Tour à vent. CC : inhabitat

Tour à vent. CC : inhabitat

Le climat d’Abou Dabi est plus qu’hostile. En été, la température atteint 55°C ! Dans les buildings de la capitale, la climatisation fonctionne 24h/24. A Masdar, on n’essaie pas de lutter contre les conditions climatiques.

Au contraire, on utilise ses particularités. C’est ainsi que les architectes ont positionné la cité en travers du Shamal, ce vent du Nord qui souffle fréquemment à 80 km/h et qui rafraîchit les rues de la ville.

Les bâtiments sont construits sur une plateforme en hauteur afin de bénéficier des courants d’air. Ils sont resserrés pour créer davantage d’ombre : les rues de Masdar ont une largeur d’à peine 6m, alors qu’elles sont 10 fois plus larges dans la capitale.

Quand il fait 39°C à Abou Dabi, la température ressentie par les piétons atteint 50°C. La même journée, la température ressentie dans les rues de Masdar est rabaissée à 37°C

Dans la cité, on privilégie une climatisation naturelle en mettant en place une tour à vent, appelée aussi bagdir, très commune dans l’architecture arabe traditionnelle.

Les façades des bâtiments sont conçues avec un matériau local : le sable. On utilise du BRV, un béton renforcé en fibres de verre. Pour se protéger de la chaleur, on superpose 3 couches d’isolants : un film plastique, une couche d’air et un miroir. Le soleil passe à travers le plastique et la couche d’air pour être reflété ensuite par le miroir. La chaleur n’entre pas dans le bâtiment alors que la lumière, en passant une deuxième fois par la couche plastique rayonne à l’extérieur.

L’énergie solaire, une source inépuisable

Au printemps dernier, Abu Dhabi inaugurait Shams 1, la plus grande centrale solaire à concentration du monde. Occupant une superficie de 2,5 km², soit 285 terrains de football, la centrale a une capacité de production de 100 mégawatts, soit assez d’électricité renouvelable pour alimenter environ 20  000 foyers.

Une centrale solaire thermique n’utilise non pas la lumière du soleil, mais sa chaleur. Les rayons du soleil sont reflétés dans un jeu de miroir au sol. Les rayons sont renvoyés dans un point précis de la centrale, puis à nouveau reflétés sur une surface blanche en céramique. Sous cette surface, un réseau de tuyaux remplis d’huile de synthèse. L’huile atteint une température de 500°C, à même de réchauffer l’eau circulant dans les tuyaux voisins. L’eau est transformée en vapeur faisant fonctionner une turbine pour produire de l’électricité. L’énergie est stockée sans qu’il y ait besoin d’utiliser de batteries.

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suite : les transports du futur

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. comment vont il faire pour se nourrir en plein désert ?
    l’article ne nous dit pas le principal : la nourriture

  2. Une super idée, pourquoi allons-nous coloniser Mars alors qu’on a le désert.

  3. Je vous remercie pour cette info très intéressante et je compte sur vous pour nous informer sur ces différents projets novateurs

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