Londres 2012, le revers de la médaille des Jeux Olympiques du Développement durable

Rédigé par Jean-Marie, le 26 Jul 2012, à 18 h 00 min
Londres 2012, le revers de la médaille des Jeux Olympiques du Développement durable
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De nombreuses insuffisances

Selon ce rapport paru il y a peu, des questions centrales comme les déchets, l’énergie, l’impact sur la santé publique, la bonne utilisation des ressources disponibles n’ont pas été traitées de manière satisfaisante

Selon le WWF et BioRegional, les Jeux de Londres n’atteindront pas leurs objectifs en matière d’émissions de gaz à effet de serre ou de faible production de déchets. Selon eux, de nombreuses occasions de mettre en vedette le développement durable ont été manquées. Et globalement, les énergies renouvelables produites seront bien loin de compenser la surconsommation énergétique de l’événement.

Du canoé en eaux vives à Londres ?

Jean-Loup Chappelet, Professeur de management public à l’Université de Lausanne, point le double langage du CIO qui d’un coté prêche une bonne parole écologique et de l’autre impose des épreuves dont les infrastructures sont voraces en ressources : « Le canoë en eau vive est-il indispensable aux JO ? A Athènes, on a construit un site qui n’a été utilisé qu’une seule fois. Cela coûte 100000 euros rien que pour le mettre en eau. Si le canoë en eau vive disparaissait des JO, ça ferait une économie importante ! Le CIO a un double langage. Quand le cyclisme veut ajouter le BMX aux Jeux, il doit supprimer une épreuve sur piste. Or le vélodrome est toujours nécessaire aux autres épreuves sur piste mais on doit en plus construire une piste de BMX« .

Cité dans le Guardian, Sue Riddlestone, directeur exécutif de BioRegional, qui avait participé à l’élaboration de la stratégie initiale des JO, admettait que : « Nous avons été particulièrement déçus de l’échec au niveau de l’énergie renouvelable. » Les organisateurs incitent les spectateurs qui convergeront sur Londres à compenser leurs émissions carbone et à privilégier les transports en commun… mais cela restera bien modeste (même si la Reine Elisabeth elle-même viendra inaugurer les Jeux… en bus).

Autre point noir, la pollution atmosphérique

La semaine dernière, le Guardian a révélé que la pollution de l’air à Londres sera supérieure aux prévisions initiales et qu’elle pourrait bien nuire aux performances et à la santé des sportifs. Comme le soulignent les médecins spécialistes, les effets de la pollution sur la santé ne sont pas sans effet, y compris et peut-être surtout sur celle des athlètes. A Pékin en 2008, grâce à un investissement de 17 milliards de dollars dans les énergies propres et les transports, les Chinois avaient réussi à faire baisser le taux de pollution… temporairement.

Si Londres bénéficie d’un pic de beau temps pendant les Olympiades, cela entraînera des pics de pollution à l’ozone car Londres est l’une des villes les plus polluées d’Europe. Les fameux taxis et bus londoniens sont certes pittoresques et pratiques mais bien en retard en matière de pollution. Un nuage de pollution et un pic d’ozone pourraient-ils donc affecter les performances des sportifs ?

L’impact de la pollution sur les performances sportives

La réponse est clairement OUI pour les athlètes les plus sensibles. Le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’ASEF explique : « Plusieurs études scientifiques ont montré que l’exposition à l’ozone lorsque l’on fait du sport réduit la capacité pulmonaire, diminue la performance et augmente le risque d’asthme. Pendant l’effort, l’athlète inhale plus d’air, donc plus de polluants. Ainsi, il subit davantage les effets néfastes de la pollution.

La pollution de l’air ne serait pas une exclusivité londonienne puisqu’on se souvient qu’à Pékin en 2008, les Autorités chinoises avait fermé de nombreuses usines et interdit la circulation pour préserver les athlètes – et la réputation calamiteuse de Pékin en matière de « nuage de pollution ». Plus loin en arrière, en 1984 aux JO de Los Angeles, un coureur s’était effondré à cause de problèmes respiratoires et avait passé plusieurs jours à l’hôpital.

*

La suite p.4> Le vrai coupable ce n’est pas Londres, c’est le CIO

 

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

4 commentaires Donnez votre avis
  1. « Si le canoë en eau vive disparaissait des JO, ça ferait une économie importante ! « .
    Mais moi, j’aime le canoé en eau vive.
    Et la salle d’armes sur équipées qui ne servira plus jamais?
    Et les courses en ligne, car le bassin est aménagé pour?
    Et la gymnastique, car le gymnase sera démonté?
    Et les gradins, car ils ne serviront plus?
    Et si on supprimait carrément les JO?
    Là, ce serait une économie ! Mais que ce serait triste !
    Supprimer la fête par économie est le pire des raisonnements !

  2. Comme toujours, l’argent et la soif de gloire et de pouvoir domine le monde et peu importe les conséquences mais un jour ils devront payer l’addition !

  3. Foutaise ils nous enfument avec leurs con….

  4. Les emballages des MacTruc, gobelets divers, ils seront recyclés ou incinérés pour chauffer la City ? Les verres, c’est dangereux, ça casse. Les assiettes, c’est lourd.

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