Produits du commerce équitable : démêler le vrai du faux

Le commerce équitable est en plein essor. Toutefois, il est parfois critiqué pour son manque de transparence. Comment faire la part du vrai et du faux ? Le point sur la filière, les chiffres et les garanties des produits équitables.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 8 May 2020, à 12 h 40 min
Produits du commerce équitable : démêler le vrai du faux
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Les labels du commerce équitable, la seule garantie

Avant toute certification d’un produit, des experts se rendent sur place pour contrôler la traçabilité du produit et s’assurer que toutes les étapes jusqu’à la mise en rayon du produit respectent les valeurs du commerce équitable.
Les producteurs, les importateurs et les industriels agréés font ainsi l’objet d’un contrôle à la fois administratif et physique.

produits commerce équitable

Label commerce équitable : Bananes labellisées Max Havelaar ©Tobias Arhelger

Si le produit répond effectivement aux critères de certification, le label commerce équitable peut alors figurer sur son emballage.

Aujourd’hui, deux organismes certificateurs internationaux et reconnus, s’occupent de définir les différents critères concernant les droits d’utilisation du label par les producteurs et distributeurs, et sont chargés de ces contrôles :

  • FLO (Fairtrade Labeling Organizations International) délivrant la certification FloCert ;
  • Ecocert Fair Trade délivrant, lui, la certification Ecocert.

Ces deux systèmes d’expertise regroupent plusieurs labels du commerce équitable mais sont sous-traités par certains organismes au niveau national. C’est pourquoi, on retrouve différents labels.

Les labels équitables

Il est difficile de réaliser une revue complète des labels du commerce équitable, d’autant plus que certains sont propres à un pays en particulier(3)

Parmi eux, citons :

Le label Max Havelaar

Ce label privé est le plus connu. C’est un label généraliste qui s’étend bien au-delà de l’alimentation puisqu’il concerne le prêt-à-porter, les cosmétiques, le linge de maison et même les fleurs ! Les produits labellisés Max Havelaar sont soumis à un contrôle régulier par le système FLO.

label commerce equitable

Il n’y a pas qu’un seul label commerce équitable ! ©Pauline Petit – Piktochart

.Max Havelaar occupe, depuis sa création, une position dominante, avec un logo apposé sur les trois quarts des produits du commerce équitable. Pratiquement toutes les enseignes de la grande distribution proposent aujourd’hui des références garanties par Max Havelaar.

Le label SPP – Producteurs Paysans

Il vise à valoriser des produits d’origine paysanne. Ce label a été créé au Mexique, par des petits producteurs organisés en coopérative. Il garantit que le produit a été cultivé par des petits producteurs auquel il promet une rémunération juste.

Les autres labels du commerce équitable

On retrouve le label WFTO (World Fair Trade Organization), le label Fair for Life, certifié en France par Ecocert et qui concerne à la fois des produits du Sud et Du Nord, ou encore le label Biopartenaire, qui certifie des matières premières à la fois bio et équitables.

On retrouve d’autres labels spécifiques, comme Agriéthique, qui ne concerne que les produits français, ou l’ATES (Tourisme équitable et solidaire), qui certifie les voyages éthiques.

Il existe également des marques qui garantissent des produits issus du commerce équitable, qui n’ont pas recours à un label : c’est le cas des produits de la marque Ensemble de Biocoop, ou Paysans d’Ici d’Éthiquable.

On peut faire confiance à ces produits dont les marques offrent de solides garanties pour les producteurs.

Lire page suivante : les coulisses du commerce équitable

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

5 commentaires Donnez votre avis
  1. Effectivement ce ne sont pas les livres et les documentaires qui manquent sur le sujet. Max Haavelar n’est pas un label mais une marque, dont les pratiques dites équitables ne le sont pas tant que ça, c’est plutôt le commerce « de » l’équitable. Vous remarquerez d’ailleurs que les articles avec le logo Max Haavelar sont parfois même moins chers que des produits non bio (exemple les bananes!). Artisans du monde a décidé de s’en affranchir, je regrette que Biocoop ne fasse pas de même mais peut-être est-ce parce que Biocoop, victime de son succès, dérive depuis une dizaine d’années vers le modèle de la grande distribution…

  2. Bonjour,
    J’aimerai savoir, finalement, les vrais faux produits, finalement, c’est quoi?
    Parce qu’au final, vous défendez très bien certaines marques, mais le sujet de l’article, c’est les mauvaises. Alors?
    J’ai loupé quelque chose ou quoi?
    Merci et bonne journée.

  3. Bonjour,
    Juste une information sur le commerce équitable : le fils d’une amie a passé plusieurs mois dans des plantations de cafés en Amérique du Sud. Il a été plus qu’étonné de ce qu’il a découvert sur place à propos de certaines organisations, Max Havelaar entre autres. Il a réalisé un film pour dénoncer certaines dérives et à son retour, l’a projeté dans une salle associative. La société Max Havelaar était invitée, elle n’a pas répondu à son invitation et n’a envoyé aucun représentant à la projection, suivie d’un débat, le tout fort édifiant….

  4. Bonjour
    J’achète des cadeaux chez Artisans du monde, l’alimentaire chez Biocoop ou aux bios du marché, je leur fais confiance car tout seul il est impossible de faire des enquêtes. Je pense qu’il faut aussi voir UFC QueChoisir. Chez nous les circuits courts et les Amap sont aussi du commerce équitable.
    Je ne considèrerais pas comme commerce équitable les fruits ou légumes produits à contre saison et arrivant du Sud en avion, même avec une étiquette Com.Eq.

    Bonne journée

    • Bonjour,
      Personnellement, je fais partie d’une AMAP bio. Nous avons choisi que tous les légumes, miel, viande, oeufs, pommes, pâtes soient bio. Sans le label, il est difficile de faire confiance à l’heure actuelle.
      Le commerce équitable, j’ai de moins en moins confiance, et l’article me donne raison.
      Je précise que je ne dépense pas davantage en bio que je ne dépensais avant en intensif…

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