Les pratiques collaboratives peuvent-elles nuire à l’environnement ?

Opter pour le collaboratif est-il toujours une bonne idée ? Pas forcément, répond l’Agence de l’environnement dans un récent rapport.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 16 Mar 2017, à 10 h 30 min
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Les consommateurs soucieux de l’environnement ont tous adopté des pratiques collaboratives dans leur quotidien. Mais attention, un récent rapport de l’Agence de l’environnement met en garde contre certaines idées reçues : le collaboratif est bénéfique, mais seulement sous certaines conditions.

Le covoiturage longue distance n’est pas si écologique

La consommation collaborative est bénéfique pour l’environnement. Mais attention, car pour que cette affirmation soit exacte, certaines conditions doivent être respectées. Dans un récent rapport, l’Agence de l’environnement (ADEME) s’est intéressé au sujet, et a étudié les impacts environnementaux de plusieurs pratiques collaboratives qui sont, depuis ces dernières années, entrées dans notre quotidien. Conclusion : toutes ces pratiques ne sont pas aussi respectueuses de l’environnement qu’on pourrait le croire.

Pour illustrer son propos, l’ADEME cite notamment le cas du covoiturage, dont les bénéfices en termes environnementaux sont intimement liés au taux d’occupation des véhicules ainsi qu’à la pratique à laquelle il se substitue. En d’autres termes, pour un trajet de courte distance, l’impact environnemental diminuera d’autant plus que le taux d’occupation du véhicule augmente, car si cette solution n’existait pas, les occupants auraient sans doute pris leur propre véhicule.

© SunKids Shutterstock

La logistique autour des pratiques collaboratives peut nuire à l’environnement

En revanche, le constat n’est plus le même lorsqu’on parle de covoiturage longue distance. « Même si le taux d’occupation moyen est élevé […], il faut prendre en compte la pratique à laquelle ce covoiturage se substitue », explique ainsi l’ADEME. Selon les chiffres, « 12 % des personnes n’auraient pas voyagé en l’absence d’une offre de covoiturage et 63 % des covoitureurs auraient pris le train. La réduction d’impact n’est que de 12 % quand on prend en compte cette réalité ».

Même constat pour le prêt entre particuliers. L’agence prend l’exemple d’une perceuse. Le prêt de cette dernière aura nécessairement un impact positif sur l’environnement. Mais beaucoup moins si le transport du matériel est long. « La logistique peut générer des impacts négatifs évalués jusqu’à +60 % par rapport à la pratique conventionnelle », précise l’ADEME qui conseille aux consommateurs désireux de réduire leur impact environnemental de penser à tous les différents aspects qui entourent leurs pratiques collaboratives.

Illustration bannière : consoomation collaborative – © Pressmaster Shutterstock
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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Ces pratiques n’ont jamais été créé pour diminuer la pollution. Si une personne n’aurait pas fait de covoiturage elle serait, la plupart du temp rester chez elle. En outre cela facilite les échanges économique sur une distance assez longue par personnes interposer. De plus cela formate les gens à la protusion et l’anastomose. On peut aussi enregistrer les algorythmes comportementale des personnes.

  2. Allamagne

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