Les Glorieuses : un nouvel espace protégé au coeur de l’océan Indien

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 14 Mar 2012, à 17 h 34 min
Les Glorieuses : un nouvel espace protégé au coeur de l’océan Indien
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Le décret de création du parc naturel marin des Glorieuses est paru il y a quelques semaines au Journal Officiel. Il répond aux exigences du Grenelle de la Mer qui avait conclu la nécessaire création d’une zone marine protégée dans les Taaf, collectivité d’Outre-mer des Terres australes et antarctiques françaises. Comme la zone est contigüe au parc naturel marin de Mayotte, la France se dote aujourd’hui de la plus vaste aire marine protégée avec une superficie de 110 000 km².

Une biodiversité exceptionnelle

Les îles Glorieuses font partie des Taaf, les Terres australes et antarctiques françaises dans l’océan indien. Cet archipel abrite de véritables trésors de la Nature, tel que ce récif précieux de 17 km de long et d’une superficie de 165 km². Le récif quasiment indemne abrite plus de 500 espèces animales, dont de nombreux poissons récifaux.

Raie Manta - Photo : Kuoni.ch

L’archipel des Glorieuses comporte aussi beaucoup d’espèces menacées comme des tortues marines, des requins dont le grand requin blanc et le requin baleine, des raies, des baleines à bosse et des oiseaux marins qui viennent s’y reproduire. C’est grâce à sa position privilégiée des points de vue biogéographique et courantologique, qu’il couvre une variété d’habitats contribuant à la grande diversité biologique marine des eaux. Mais malheureusement, on compte au total une dizaine d’espèces répertoriées sur la liste rouge de l’UICN, donc fortement menacées.

Les scientifiques s’accordent à dire que les îles Eparses comprenant les Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India, Europa et Tromelin forment de véritables « hotspots de la biodiversité » car ils constituent un complexe de monts sous-marins sur lesquels l’Homme n’a que très peu laissé d’empreintes.

Protéger durablement le patrimoine naturel

Tortue verte - Photo : ocean-obs.com

Les deux parcs naturels marins de Mayotte et des Glorieuses fonctionneront avec des moyens communs, pour assurer une cohérence technique aussi bien dans la rédaction des plans de gestion que dans les actions des deux parcs. Ils seront régis par un conseil de gestion composé de 20 membres dont la mission sera d’élaborer un plan de gestion du parc selon 4 orientations :

  • protéger le patrimoine naturel ;
  • faire de l’aire un espace de pêche durable exemplaire ;
  • faire de l’espace un lieu privilégié d’observation scientifique de la biodiversité marine du canal du Mozambique ;
  • développer une politique de tourisme durable en encadrant les activités d’écotourisme.

D’ici le mois de mai, deux autres parcs marins devraient être inaugurés : le parc marin des estuaires picards et de la mer d’opale et le parc marin des pertuis charentais et girondin.

 

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    Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...
    
    7 commentaires Donnez votre avis
    1. durant mon séjour en 1994, nous avons déchargé tous les matériaux destinés à la construction de la nouvelle station météo, ces matériaux ont été amenés sur le navire « Garonne ». Le transport se faisait avec le tracteur stationné sur l’ile. Cela a duré une bonne journée.

    2. J’ai eu la chance de faire un séjour de 45 jours en tant que gendarme en 1994, c’est une ile magnifique, sur l’ile du Lys, il y avait 3 cocotiers, on pouvait y voir de gros coquillages comme des « 7 doigts », des « casques » et autres, je me rappelle avoir recensé 430 traces de tortues que je comptabilisais chaque jour.
      Il ne faudrait pas que des touristes puisses y avoir accès.
      Supers souvenirs.

    3. J’ai connu ces Iles il y a 20 ans, y ai séjourné quelques jours, de passage en bateau.
      C’est un joyau rare est précieux, merci de le protéger même si cela semble loin de nous pour certains.

    4. Encore du nuage de fumée. c’est facile de protéger des sites qui sont sauvages et éloigné, mais cela n’empêchera pas la pollution de les atteindre. Il est plus urgent de retraiter les rejets en priorité dans les grandes villes pour sauvegarder la vie dans les rivières et les océans qui sont notre principale production de nourriture.Quelle intérêt de protéger une zone que personne n’a vu et où personne ne vit. Qui seras quand même rattrapé par la contamination.

    5. IL EN FAUT PLUS !

    6. Vous voyez hier encore à la télévision un candidat socialiste disait que le Grenelle de l’environnement n’avait servi à rien, et ça m’avait mise au désespoir de me dire tout ce bruit alors à cette époque pour rien ?
      eh bien non, pas pour rien. Pour ce parc simplement, déjà , c’est génial. Penser que la chance veut que la France puisse jouer un rôle dans la préservation de ces lieux et de ces espèces menacées, c’est tout simplement génial.
      et merci à tous ceux, petits et grands, décideurs et exécutants, qui se battent chaque jour pour protéger notre monde de nos calamités…

    7. j’ai eu la chance lorsque j’étais militaire à la Réunion de pouvoir aller aux Glorieuses et pour moi c’est l’île la plus belle et je suis plus que ravie de ce qui se passe et surtout qu’il n’y ait jamais l’empreinte de l’homme avec ses résidences pour les plus riches. Gardons cette île à l’état sauvage et protégeons ce que l’on peut protéger. C’est le paradis sur terre; une pure merveille.

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