Le diabète est toujours une cause de surmortalité en France

Malgré les progrès de la science, les femmes sont aujourd’hui davantage victimes d’une surmortalité liée au diabète en France.

Rédigé par Sybille de la Rocque, le 9 Nov 2016, à 11 h 35 min
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Le diabète est aujourd’hui encore une cause de surmortalité en France. Cette maladie, qui touche 3,5 millions de personnes en France, est plus mortelle pour les femmes que pour les hommes.

51 % de surmortalité chez les femmes diabétiques

Alors que la recherche scientifique progresse et que les conditions de vie des personnes souffrant de diabète sont meilleures aujourd’hui qu’hier, ces malades, qui sont 3,5 millions en France, ont toujours une espérance de vie réduite par rapport à la moyenne nationale. Selon une étude, publiée mardi 8 novembre, les hommes diabétiques présentent un risque de surmortalité de 34 %, contre 51 % pour les femmes diabétiques.

Pour parvenir à ces chiffres, les auteurs de cette étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), ont étudié les cas de 5.900 diabétiques âgés de plus de 45 ans, suivis entre 2007 et 2012. Durant cette période, les scientifiques ont d’abord noté que la surmortalité des hommes avait largement baissé pour les hommes, puisque lors de la précédente étude, menée entre 2002 et 2005, celle-ci était de 53 %.

Le tabac et l’obésité à l’origine de la surmortalité liée au diabète

Chez les femmes, la situation n’a que peu évolué. Leur risque de surmortalité était de 57 % lors de la première étude et n’a baissé aujourd’hui que de 6 %. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès chez les femmes diabétiques, ce risque a d’ailleurs augmenté depuis ces dernières années (74 % aujourd’hui contre 68 % lors de la précédente étude).

Pour les auteurs de cette enquête, « l’absence de diminution de la mortalité cardiovasculaire observée chez les femmes diabétiques pourrait être liée en partie à l’augmentation de leur consommation de tabac ». Les chercheurs notent également que l’activité physique, recommandée pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, aurait un effet plus limité chez les femmes.

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