Soyez solidaires, demandez l’arrondi !

Rédigé par Eva Souto, le 10 Oct 2014, à 16 h 21 min
Soyez solidaires, demandez l’arrondi !
Précédent
Suivant

L’arrondi : des clients sensibilisés et volontaires

L’outil de collecte innovant que représente l’arrondi permet de toucher une nouvelle cible de donateurs : celle sensible aux modes de vie et valeurs d’aujourd’hui, telles que la spontanéité, la transparence, la facilité etc.

Arrondi en caisse 1

Qui plus est, il s’agit d’une démarche libre et volontaire du client.

Le logo arrondi et la publicité sur le lieu de vente, présents en magasin, indiquent au client si le point de vente lui permet de faire l’arrondi. A son passage en caisse, il lui suffit simplement de le demander !

L’arrondi : un formidable potentiel pour la collecte

L’ambition de l’arrondi en caisse est simple : se hisser au rang des plus grandes collectes de dons en France.

Dans les autres pays, l’initiative rencontre un grand succès. Au Mexique, l’arrondi représente près de 100 millions de pesos récoltés chaque année, en Angleterre, pas moins de 1 000 000 livres (il y a 4 millions de demandes d’arrondi par an).  En Allemagne, le dispositif lancé en 2012, dans 15 enseignes et 12 000 points de ventes, fait déjà l’objet de 18 millions de demandes d’arrondi.

En France, bonne nouvelle : selon une enquête Opinion Way réalisée en octobre 2013, 63 % des Français ayant déjà entendu parler du dispositif, accepteraient d’arrondir à l’euro supérieur leur ticket de caisse au profit d’une association.

Les résultats des magasins pilotes sont également encourageants : le taux de participation est en moyenne de 3 % et au 27 octobre 2013, sur la trentaine de magasins déployés alors, plus de 11 500 € avaient été récoltés au profit des antennes locales de la Croix-Rouge Française et du Secours Populaire.

A noter :
– Si seulement 1 % des clients d’une dizaine d’enseignes de distribution alimentaire ou spécialisés demandaient l’arrondi, plus de 5 millions d’euros par an pourraient être collectés !
Pour trouver l’adresse des 320 enseignes participants à l’arrondi en caisse, rendez-vous sur le site http://www.larrondi.org/

L’arrondi décliné sur d’autres actions quotidiennes

L’arrondi en caisse n’est pas le seul moyen d’être solidaire développé par microDON.

Bulletin de paieL’arrondi sur salaire, par exemple, offre la possibilité aux salariés de soutenir les actions d’associations de leur choix, en réalisant des micro-dons chaque mois sur leur net à payer.

L’employeur en s’associant à l’opération, double le montant du don. On parle de co-solidarité employeur-employé.

Des entreprises telles que La Française des Jeux, Bongrain, Euronext ont déjà rejoint le système. Ce dernier concerne actuellement 20 000 salariés en France.

L’arrondi en ligne, quant à lui, propose aux clients de site de e-commerce d’arrondir leur panier et d’ajouter un don lors de leur paiement en ligne au profit d’une association. Le site Alloresto est le premier à proposer la fonctionnalité.

Enfin, l’arrondi sur relevés bancaires offre la possibilité aux clients de banques partenaires, de donner chaque mois les centimes du solde de leur compte ainsi qu’un petit montant fixe (à partir de 1 euro) à l’association ou fondation de son choix. BNP Paribas est la 1ère banque à rejoindre le dispositif.

Alors, que pensez-vous de ce processus ? Opteriez-vous pour l’arrondi si vous le pouviez ?

Le saviez-vous ?

Avec la crise financière qui s’installe, les besoins du secteur associatif se multiplient. Selon le baromètre Générosités-Cerphi 2012 : la période 2010-2012 se caractérise par un ralentissement des dons, le montant stagnant à un peu moins de 2 milliards d’euros en 2010.

Le don moyen annuel par foyer n’augmente plus que très légèrement (+3,4 %) et s’établit à 366 euros.

Aujourd’hui, ce sont les intentions de dons qui inquiètent le secteur associatif. En 2012, 53 % de Français qui effectuent des dons en argent aux associations et fondations déclaraient prévoir de diminuer le montant de leur don ou de ne plus en faire.

* La générosité embarquée (issue de la terminologie anglaise « embedded giving ») désigne les outils qui proposent aux citoyens des opportunités de dons greffées sur des transactions de leur quotidien. Facile, innovant et indolore, c’est ce que l’on nomme une stratégie « coup de pousse » ou « nudge ».

A lire sur la thématique du don :

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Eva est passionnée d’écriture. Elle est sensible aux sujets de société, et en particulier, à ceux qui touchent au développement durable, au commerce...

12 commentaires Donnez votre avis
  1. Je rejoins certains d’entre vous, l’argent ne règle pas tous les problèmes. L’argent donnent des moyens, mais si ces moyens sont dans les mains d’escrocs…c’est nul.
    Donc je suis très sceptique.

  2. Naïvement je trouve cette idée magnifique.mais encore une fois de plus certains vont déraper. Par contre par le biais de l’employeur ça parait plus sûr. Ça m’intéresse

  3. Le dispositif est intéressant, mais la question centrale, pas effleurée par l’article, est: que fait-on de cet argent? Si le donateur ne sait pas oú il va vraiment, ce n’est pas un dispositif légitime!!!

  4. Mouais, bof. Pas convaincue. Les supermarchés et la solidarité…je n’y crois pas.

  5. pour ma part je ne fais pas confiance aux banques, dont l’activité ppale est spolier les pauvres, et sont capables de compter des frais astronomiques pour le moindre service, fut il humanitaire.
    Je me méfie également des enseignes commerciales, pour qui ce n’est qu’1 faire valoir.
    Je donne directement aux assos, qui me paraissent honêtes, et je déduis mes dons fiscalement, pour faire participer l’Etat.

  6. Je suis sure que si « l’arrondi » se pratique sur une caisse dédiée en supermarché, il y aura du monde interessé pour éviter la queue ! Alors pourquoi pas, un petit service rendu pour un petit don, ça devrait marcher !

  7. les personne qui disent que la charité ne fait que favoriser la précarité n’ont jamais était dans le besoin et port

    • entierement d’accord avec vous et « pendant ce temps là, des milliards sont bien planqués dans les coffres. »de ttes façons restent ds les coffres..

    • .. et bien sur le fric ne remplacera jamais le contact humain, mais qd on a rien.. ça amène un peu d’air tt de même..

  8. Bonsoir,

    je regrette mais je suis contre ce type de dons. D’abord qui les centralise ? Comment sont-ils distribués et à quelles associations ? Quelles actions contre les « dérapages » inévitables ?

    Ca ne sent pas bon!
    Avec tous les dons déjà encaissés depuis longtemps à travers de nombreuses associations, tant française qu’internationales, la misère croît sans vergogne !

    Rien de tel que de payer de sa personne, de son temps, et de participer aux maraudes (Ile-de-France ou France entière).

    Le fric ne remplacera jamais le contact humain (dur et difficile) avec plus miséreux que soi!

    • Pareil !
      Et puis marre de la charité qui ne fait que maintenir les gens dans la précarité.
      Pendant ce temps là des milliards sont bien planqués dans les coffres.

  9. Que toute initiative pouvant favoriser d’une quelconque façon la générosité et ainsi le « financement » de l’économie sociale et solidaire soit la bienvenue !
    Idée simple et séduisante, bravo à son initiateur !

Moi aussi je donne mon avis