JADDE : changer de modèle économique pour l’avenir

Rédigé par Alan Van Brackel, le 10 Feb 2014, à 11 h 05 min
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2ème focus – l’évolution des modèles de management et de gouvernance

Les ressources ne sont pas infinies : « si tout le monde consommait comme un Américain, il faudrait 5 planètes, comme un Français 2,5 et ce n’est pas possible« , rappelle Jean-Marie Boucher. La pression sur les prix augmente alors que les ressources se raréfient : il faut combattre l’obsolescence programmée. Il faut aller vers les ressources renouvelables.

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Intervient Marc Roquette, Administrateur et ancien Président du groupe ROQUETTE, Président du Pôle nutrition-santé-longévité, Président du groupe d’écoles d’ingénieur HEI / ISA / ISEN. Il est également co-pilote d’un groupe de travail sur les énergies renouvelables, alors qu’au départ il ne « [voyait] pas comment on pouvait faire sans énergie nucléaire, mais [sa] vision a complètement changé » et l’entreprise fonctionne complètement grâce aux énergies renouvelables« .

Roquette et l’économie circulaire

En utilisant « le végétal au lieu de la pétrochimie« , on découvre d’ailleurs des « opportunités rentables« . Et le site agroalimentaire est quasiment sans émission de gaz grâce à :

  • une chaudière à bois,
  • la géothermie
  • et la récupération de biogaz grâce aux déchets.

Ce dernier point illustre bien « l’économie circulaire« , explique Philippe Vasseur, « ce qui constituait des déchets auparavant devient produit« , on modifie la chaîne de valeur. En suivant ce principe, le groupe Roquette est passé au 100 % renouvelable « sans demander un euro aux actionnaires », souligne Marc Roquette.

IMG_3378L’entrepreneur se projette déjà en 2050, voire en 2070 : « en 2050 on nous demandera essentiellement de tourner aux énergies renouvelables« . Or on a déjà des solutions : « on produit du biogaz grâce à la méthanisation« 

Des territoires connectés entre eux

Un autre aspect déjà évoqué pour l’Herbe Rouge est la question des territoires. Yves Lavogez, Président du Groupe Lavogez, témoigne en ce sens. Le groupe est constitué de plusieurs petites PME dont le coeur de métier sont les escaliers : « avant on allait chercher le bois très loin, il était très cher« , jusqu’à « 80 % de bois exotique ». La « rencontre de personnes ayant la compétence des scieries » a « changé cette façon de travailler« .

En réalité, il manquait juste « quelques maillons » : « en Nord-Pas-de-Calais il y a moins de bois mais il est de qualité« . Résultat : « on en exporte 80 % alors qu’on a la main-d’oeuvre, c’est absurde« .

Le groupe Lavogez s’est donc engagé dans une démarche d’économie circulaire et de développement durable : « nous n’avons pas fait exprès mais on en profite« .

« Pas de fatalité du territoire »

Pour une entreprise performante, Marc Roquette explique qu’il faut « capter toutes les opportunités qui vont dans le bon sens« . Selon Philippe Vasseur, « il n’y a pas de fatalité du territoire : on peut créer une entreprise dynamique là où c’est improbable« , en saisissant « toutes les opportunités« , de manière à « créer un nouveau modèle économique qui peut réussir« .

Il s’agit de « travailler la robustesse du territoire« , renchérit Myriam Cau. « Le nucléaire est cher et bouffent nos capacités en recherche et développement« , il faut « se fixer des objectifs en terme de temps« .

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

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