10 innovations sociales qui changent le monde… par le bas (partie 1)

Les innovations sociales sont centrées sur l’intérêt général, en prenant en compte le contexte politique, social et économique actuel. En voici 10.

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 25 Apr 2014, à 15 h 10 min
10 innovations sociales qui changent le monde… par le bas (partie 1)
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Pour sortir de la Crise, un pays doit être capable d’innover. Mais l’innovation, souvent associée à la technologie, ne doit pas s’y cantonner. Les problématiques auxquelles nous sommes confrontés sont bien plus vastes et surtout, elles ont un impact sociétal indéniable. L’innovation sociale est donc la réponse aux situations à première vue insolubles car elle est centrée sur l’intérêt général, en prenant en compte le contexte politique, social et économique actuel.

Voici 5 des 10 formes d’innovation sociale très inspirantes : le Jugaad, l’intrapreunariat social, l’impact investing, le Cradle-to-Cradle et la Big Society.

Le Jugaad, des idées astucieuses à moindre coût

Jugaad est un mot hindi que l’on pourrait traduire par « débrouillardise » ou « bidouillage ». Il incarne ce qu’on appelle la voie indienne en matière de business, autrement dit, le fait de savoir se débrouiller et trouver des solutions dans des conditions hostiles. C’est dans ce contexte qu’évolue de manière fulgurante l’Inde, berceau du Jugaad.

En français, on parle volontiers d’innovation frugale.

Véhicule fonctionnant avec un moteur construit à partir d'une pompe à eau agricole

Véhicule fonctionnant avec un moteur construit à partir d’une pompe à eau agricole

En résumé, le Jugaad vise à innover avec des idées peu coûteuses mais surtout très astucieuses. Il représente la capacité d’improviser une solution efficace face à un problème, dans un contexte où les ressources sont limitées et les contraintes nombreuses.

Intrapreneuriat social, changer de l’intérieur

L’intrapreneur social est un employé lambda qui travaille dans une société tout ce qu’il y a de plus classique. Motivé par une envie profonde de changement qui serait bénéfique au plus grand nombre, il cherchera à mettre en place par lui-même un projet visant à transformer fondamentalement l’entreprise à laquelle il appartient de l’intérieur.

L’entreprise en question n’en tirera pas de bénéfice financier direct. En revanche, les retombées positives d’un point de vue social et environnemental n’ont pas de prix.

Un exemple d’intrapreneuriat social avec Anne Zavan employée chez Beiersdorf, la société mère de Nivea entre autres marques cosmétiques. A l’époque où cette dernière travaillait au service marketing du groupe, elle eut l’idée de l’association « Des soins et des liens ».

Le principe : offrir un service de soins esthétiques à des personnes âgées afin d’améliorer l’image qu’elles ont d’elles-mêmes. En outre, les esthéticiennes qui prennent soin de ces personnes âgées sont au chômage, ce qui donne doublement de la valeur à ce projet.

En retour, si les bénéfices ne sont pas financiers pour la marque, ce projet est un moyen pour elle d’un peu mieux connaître sa clientèle plus âgée.

L’impact investing pour une rentabilité sociale élevée

L’impact investing c’est la rencontre entre le monde de la finance solidaire et celui de entrepreneuriat social. Les investisseurs vont chercher à soutenir un projet dont l’objectif premier est de donner une réponse à un besoin social, tout en étant modérément rentable financièrement.

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L’impact investing se rapproche de l’ISR, l’Investissement Socialement Responsable. La différence réside dans le fait qu’au niveau de l’ISR, on cherche à limiter un impact négatif alors que dans le cadre de l’impact investing, on se fixe pour objectif des retombées positives.

Avec 6 milliards d’euros investis, l’impact investing ne pèse pas lourd pour le moment à l’échelle de la finance mondiale. Pourtant, les économistes constatent une montée en puissance.

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

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