La Grande Muraille Verte arrêtera-t-elle le désert ?

Rédigé par Aurore, le 14 Dec 2011, à 17 h 39 min
La Grande Muraille Verte arrêtera-t-elle le désert ?
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Le projet GMV montré du doigt

Sur le papier, le projet de Grande Muraille Verte est ambitieux, mais semble surtout être une bonne idée pour tenter de pallier les problèmes consécutifs à la désertification de certaines zones : difficultés alimentaires, populations poussées à l’exode…

Mais certains s’élèvent contre le projet arguant que le problème exposé n’est pas le bon, que le désert n’avance pas à l’allure que l’on prétend, mais que c’est la dévégétalisation des sols qui progresse, et notamment pour des raisons imputables à l’Homme.

De plus, d’autres projets de reboisement de zones du même type ont déjà été tentés, sans succès. Mais les défenseurs de la GMV sont confiants car le projet répond à davantage de problématiques. Il s’agit également d’un gros travail éducatif pour apprendre aux populations à bien gérer les différentes cultures afin de s’assurer une certaine sécurité alimentaire.

Aujourd’hui, le projet de Grande Muraille Verte est aussi mal connu que complexe. S’il obtient des financements et est appuyé par plusieurs organisations aux objectifs différents (améliorer la capture carbone de la zone, proposer des solutions alimentaires plus importantes…), les zones d’actions couvrent une si grande surface qu’il est difficile de savoir exactement où en est le projet. Mais le projet avance, et nous espérons qu’il comblera tous les espoirs des États, associations et populations qui ont cru en lui.

Un bilan difficile à dresser

Où en est le projet depuis son lancement en 2007 ? La Grande Muraille Verte rassemble aujourd’hui 20 pays autour de cet ambitieux et  vaste programme de plantation d’arbres et d’initiatives autour de pratiques d’utilisation durable des terres.

A gauche, la saison sèche aux abords du forage de Widou Thiengoli. A droite, la saison des pluies au même endroit. Ces images montrent que la variabilité climatique annuelle constitue la pression écologique majeure pour les populations habitant la zone sahélienne. Crédit photo : CNRS

A gauche, la saison sèche aux abords du forage de Widou Thiengoli. A droite, la saison des pluies au même endroit. Ces images montrent que la variabilité climatique annuelle constitue la pression écologique majeure pour les populations habitant la zone sahélienne. Crédit photo : CNRS

Il est aujourd’hui difficile de dresser un bilan global. Les avancées varient considérablement d’un pays à l’autre. Au Sénégal par exemple, on compte déjà sur de grands succès. Là-bas, dans le village de Widou Thiengoli, on arrive à produire des fruits et des légumes depuis les sables arides du désert. Les initiateurs du projet sont plutôt confiants et croient au succès de la Grande Muraille Verte. Ils espèrent même pouvoir transposer ce procédé dans d’autres régions du monde, confrontées au mêmes problématiques, comme en Asie par exemple.

 

Espérons en tout cas qu’ils ont raison d’être optimistes, car le temps est compté. Selon la FAO, si la tendance actuelle se poursuit, les 2/3 des terres arables africaines pour avoir totalement disparu d’ici 2025.

 

1ère publication 14/12/2011

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11 commentaires Donnez votre avis
  1. Waw ! je n’en reviens pas qu’on se décide à faire qqch pour la nature ! et projet commun à plusieurs pays en plus ! comme quoi…
    WAW !

  2. Pourvu que tout soit bien pensé et que ce formidable projet puisse se réaliser et donner l’impulsion à d’autres pays

  3. Projet très intéressant s’il ne s’évère une excuse supplémentaire à la déforestation d’autres zones et s’il sensibilise les politiques à l’urgence d’une attitude globale d’éco-responsable. Autre « hic », car on ne vit pas au « pays de Candy » : l’argent alloué à ce projet ne doit pas être détourné, ni permettre pots de vin ou sur-facturation.

    La GMV est un projet ambitieux auquel on ne peut qu’adhèrer… s’il est chapeauté par une haute autorité intègre.

  4. Projet intéressant s’il ne donne pas une excuse supplémentaire à la déforestation dans d’autres zones et s’il sensibilise les politiques à l’urgence d’une attitude éco-responsable. Autre hic dans un monde qui n’est pas celui de « Candy » : l’argent alloué à la GMV ne va-t’il pas être détourné, permettre pots-de-vin et sur-facturations?
    La GMV reste un projet ambitieux auquel on ne peut qu’adhèrer… mais chapeautée par une haute autorité intègre.

  5. J’ai 47 ans, j’ai eu ce projet pour le Sénégal car j’y habité, j’avais 11 ans.Il s’agissait dans mon idée de reverdir la vallée du Ferlo, qui est coincée entre le fleuve Sénégal,le fleuve ferlo et le lac de Guiers. On aurait commencé par planter des plantes a croissances rapides (bambous)qui aurait fixé les sols et l’humidité, et qui aurait servi de base à la plantation d’arbre plus grand, formant foret.Il y aurait eu une usine de dessalement de l’eau de mer à Richard Toll (relié à une pipe line pompant l’eau dans la mer) avec l’énergie solaire,il y a des techniques simples et économiques. Paul Emile Victor, disait que si on planté autour de la ville de Djedad (Arabie Saoudite, eau d’un iceberg) une foret de 25 km de long sur 2 de large, il pleuvrait au bout de 2 ans, 2m d’eau par an ….

  6. Si on arrêtait la déforestation cela résoudrait pas mal de problèmes en Afrique ainsi qu’en Amérique du sud en particulier pour la désertification.

  7. Enfin, un grand projet positif ! quelque chose de porteur ! qui permet aux populations de vivre, de rester chez eux, d’avoir une relation équilibrée avec la nature ! Certes il y aura toujours des râleurs, et des douteurs, des « y’a qu’à », mais ici ils vont profiter du soleil pour reverdir. N’oublions pas que le désert avance aussi parce que les populations locales déboisent pour avoir du bois pour cuire les aliments… Une bonne nouvelle dans une période plutôt pas gaie… 😉

  8. Quelle idée aussi intéressante que surprenante!!Bien sur que c’est génial mais parviendra t-on à surpasser tous les problèmes politico-socio-économiques, dans des régions gravement atteintes de maladies, de secheresse,de famines , de guerillas et de guerres éthniques et autres fléaux naturels ou humains!!
    Mais il faut être optimiste et si cela peut aussi éviter des exodes de populations…………
    Mais qui soutient REELLEMENT le projet??????

  9. Ce projet est formidable dans son principe mais il faut espérer que la végétalisation n’entrainera pas un assèchement des ressources locales en eau. Peut-être serait-il préférable d’envisager une irrigation complémentaire en eau de mer dessalée qui elle est abondante mais coûteuse bien sûr et c’est là que peut intervenir l’aide internationale.
    Quant on voit ce qui se construit dans les émirats cela donne des idées.
    Danielle

  10. Le projet est ambitieux et peut-être utopique mais tout est est bon à faire et à prendre plutôt que de rester sans réaction devant les défis environnementaux.

  11. Excellent projet à tous points de vue. Dommage que les habitants du sahel aient attendu d’être à l’agonie pour réagir. Mais c’est valable aussi pour les Américains qui signeront les accords de dépollution quand ils mourront par milliers.

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