Golf : ilot naturel ou nuisance environnementale ?

A priori, s’il y a bien un sport où celui qui le pratique apprécie le rapport à la nature, c’est bien le golf. Et pourtant…

Rédigé par Consoglobe, le 15 Sep 2009, à 16 h 01 min
Golf : ilot naturel ou nuisance environnementale ?
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Un parcours de golf, c’est beau à l’oeil, c’est un ilot de verdure, de tranquillité. Un golf, c’est un bol d’air et une promenade assurée quel que soit le niveau du joueur. Pourtant, en matière d’urbanisme et d’écologie, le golf fait polémique car les quelque 25.000 parcours de la planète finissent par avoir une empreinte écologique non négligeable. Alors golf et environnement, quel impact ?

Quel est l’impact environnemental d’un parcours de golf ?

Déjà, on s’en doute, pour construire et entretenir un tel terrain, il faut en complément de nombreuses mains vertes, énormément d’eau et de fertilisants. L’Agref- association des Green-keepers français avait calculé en 2005 que les besoins en arrosage d’un terrain classique était de 3176 m3 d’eau par hectare et par an.

golf et environnement

Tandis qu’un rapport bien plus sévère du Sénat évaluait en 2003 cette consommation à 3800 m3. Sachant qu’un parcours fait 40 hectares en moyenne, on obtient une consommation moyenne qui satisferait les besoins de 7.000 habitants ! C’est beaucoup pour divertir les quelques centaines de membres d’un seul golf.

Et encore, on ne parle pas de ces golfs verdoyants situés en zone désertique dont le vert offre un contraste presque choquant avec la caillasse ou le sable environnant. Il faut avouer qu’un golf en Normandie ou en Angleterre est moins choquant qu’à Dubaï ou au Maroc.

Les balles de golf égarées

Rien qu’aux Etats-Unis, selon le New-York Times, ce sont 300 millions de balles de golf qui sont perdues… dans la nature et non recyclées.

Notons toutefois qu’en contrepartie les 550 terrains recensés par la fédération française, (2 fois la taille de Paris en tout) assurent de l’oxygène pour plus de deux millions d’habitants.

Golf et pollution font bon ménage

Mise à part là consommation d’eau, c’est celle de fertilisants chimiques qui peut inquiéter. Encore une fois selon l’Agref, rien d’alarmant : un hectare de golf ingurgite 1,5kg par an, soit au final 1,5 % de la quantité d’engrais et de désherbants utilisés en France pour les espaces verts.

Et aux USA, l’Agence Américaine de l’Environnement, réputée plutôt sévère, n’a jamais relevé, sur plus de 200 expertises, de pollution par nitrate sur un parcours de golf.

Par ailleurs, c’est le green, la surface de gazon très court qui entoure le trou, qui nécessite le plus d’attention et d’entretien et de phytosanitaires, alors qu’il ne représente que 2 % d’un parcours.

Lire page suivante : Des greens plus « verts » ?

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Dommage qu’il y ait si peu de message sur ce lien. 5 ans après, je remercie les auteurs de cet article qui me confirme ce qu’il est possible de faire, et ce qu’il ne faut pas faire.

  2. où peut-on trouver des produits « naturels » pour entretenir les golfs
    merci de votre réponse

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