La fin de la dictature du low cost ? le retour du prix juste

Rédigé par Jean-Marie, le 13 Oct 2014, à 11 h 04 min
La fin de la dictature du low cost ? le retour du prix juste
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Un nouveau rapport au prix.

Parmi les critères de choix, ce qui prime désormais, c’est le meilleur rapport qualité-prix. Les Français y font de plus en plus attention :

  • 90 % font plus attention à la qualité des produits ou des services qu’il y a 5 ans,
  • 72 % disent d’ailleurs avoir été déçus sur ce point dans leurs achats des douze derniers mois.

La moindre recherche du prix le plus bas est aussi à mettre en regard de la meilleure perception de l’économie circulaire et de l’envie d’acheter des produits à durée de vie plus longue : payer un peu plus aujourd’hui pour garder un produit de meilleure qualité plus longtemps et ne pas céder à la tentation de l’achat de la toutes les nouveautés, c’est aussi comme cela qu’agissent de plus en plus de Français.

  • En alimentaire, le critère premier est le goût puis l’hygiène, la sécurité, suivis de l’origine.
  • Concernant les autres catégories de produits, la solidité et la durabilité des produits sont examinées à la loupe ; la notion d’obsolescence programmée a fait son chemin
  • Et les consommateurs qui ont ressenti une dégradation de leur niveau de vie depuis 5 ans sont aussi ceux qui sont les premiers à préférer de l’électroménager plus coûteux s’ils ont la garantie d’une qualité supérieure (et donc une durée de vie plus longue).

L’équité dans le prix

Autre critère important, le bon montant, c’est à dire le prix qui assure une rémunération satisfaisante aux salariés et permet de protéger l’environnement. Une tablette de chocholat  bio et issue du commerce équitable à 3,20  euros est perçue comme ayant un juste prix. Mais un jean de la marque Diesel à 140 euros ou un iPhone à 700 euros sont perçus comme ayant un prix abusif.

consommation-conso

Du point de vue des économistes, les inconvénients que les prix bas ont sur l’emploi, la société, etc. sont des « externalités négatives ».

La course permanente au prix le plus bas entraîne également la dégradation de la qualité des produits : on met moins de composants ou matériaux nobles dans le produit fini, on rabote tout ce qu’on peut et on dégrade le rapport qualité-prix. Au final, le consommateur n’en sort pas gagnant.

Costco conclusionsAutre évolution récente  : avec l’accumulation permanente de soldes, soldes flottantes, promotions, lots, ventes privées, remises ou coupons,  le consommateur ne sait plus quel est le prix normal et la hiérarchie des prix est brouillée. L’idée d’un prix unique de référence attaché à un produit tend à disparaître. Pire, ces promotions trop nombreuses donnent à penser au consommateur qu’on lui fait surtout payer les campagnes de pub et de marketing, plus que le produit lui-même.

Voilà matière à réflexion pour les marques…. et les distributeurs.

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Schizophrenie veut dire séparation mais aussi porte le tragique poids d’une maladie mentale .
    Ce mot porte un stigma et beaucoup de tragédies et ne devrait pas être utilise légèrement pout parler de séparations; c’est un mot très douloureux pour certains.Cela augmente le stigma contre les gens qui souffrent de maladies du cerveau. merci pour essayer d’utiliser un autre mot

  2. Ô le joli sophisme que cet article… le consommateur responsable du chômage quoi ? Bah voyons…
    Tant que les frontières resteront des passoires à n’importe quelle chinoiserie, il ne faudra pas s’étonner du mouvement allant vers le moins cher, et notamment par peur de lendemain qui pourraient déchanter !

    Sinon, je ne sais pas si vous avez vu, mais une enseigne de supermarché vend des fruits moches. On pourrait se dire qu’elle les vend à 1€ le kilo, puisqu’auparavant c’était poubelle. Eh bien non ! C’est 30% moins cher… Autrement dit elle doit acheter ses fruits à 20 centimes le kilo au maximum et nous les refourgue au prix fort, histoire qu’on continue de s’intoxiquer avec leur hachis parmentier industriel au steak de cheval fermenté et compagnie.

    Bref, tout est politique et d’une politique qui se soumet à des coteries (importateurs, intermédiaires, industriels, grands distributeurs…) qui ne devraient pas avoir droit de cité en démocratie et dont le résultat se voit dans de nombreuses villes de provinces : un centre-ville fantôme avec plein de superbazars autour de la ville. Le modèle américain quoi ! Et un pays qui coule…

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