Les fausses promesses du bio industriel

Rédigé par Jean-Marie, le 18 Oct 2012, à 17 h 04 min
Les fausses promesses du bio industriel
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De la même manière que pour les légumes, tous les bio ne se valent pas.

fraisesDans les fermes géantes de cultures de fraises espagnoles de la Huelva (cf.L’espagne ne devrait plus ramener sa fraise……) ou roumaines, on peut tout à fait avoir des serres produisant de la fraise arrosée aux phytosanitaires dans des cultures hydroponiques hors-sol ; et juste à coté, d’autres cultures identiques qui ne sont pas traitées et bénéficient du label bio européen.

D’un coté, on a donc des fraises qui plongent leurs racines dans du gravier et de la laine minérale, et de l’autre, les fraises bio dont les racines plongent dans du sable isolé du sol par du plastique.

Dans les deux cas, elles sont cultivées sous le même type de serre avec le même personnel, …  Quant aux fraises bio, elles sont pas pour autant des fraises de plein champ cueillies à maturité… Les deux peuvent se retrouver côte à côte sur les étals de l’agriculture bio.

Ainsi, l’évolution de la filière bio au niveau européen ouvert large la porte aux « gros faiseurs », aux grosses coopératives et industriels du bio dont les conditions d’exploitation ne sont parfois pas si éloignés des filières de l’agriculture industrielle classique, hormis qu’elles ne recourent pas aux pesticides et produits phytosanitaires. Dans une même exploitation, selon le label Bio européen, on peut produire du Bio et du non Bio. Le label Bio européen est, sur certains points, plus laxiste que ne l’était le label AB ; par exemple, en ce qui concerne l’élevage, il n’obligea plus à produire directement sur la ferme une part de l’alimentation du bétail.

Cette évolution est à court terme inéluctable tant la demande du consommateur et donc de la grande distribution est forte et tant est insuffisante l’offre française de bio artisanale et local. Alors comment faire pour choisir entre bio artisanal et bio « industriel » ?

On peut se rabattre sur des labels plus exigeants comme Demeter ou Nature & Progrès par exemple. Ces labels sont critiques des organismes certificateurs, du fait de leur coût mais aussi parce que leurs propres critères sont plus exigeants que les critères européens.

Produire locale plutôt que multiplier les contrôles

Après le scandale italien, le premier réflexe a été de multiplier les contrôles. Mais ce n’est pas la solution. Comme le résume très bien le président de l’IFOAM Europe (International Federation of Organic Agriculture Movements), Christopher Stopes, le bio ne concerne pas que les importations et les produits labellisés.  « Plutôt que d’importer pour combler une demande très supérieure à l’offre disponible, il est urgent et nécessaire de développer la bio  » ici et maintenant « , sur les territoires français, en aidant les agriculteurs conventionnels à évoluer vers la bio et en soutenant les installations bio « .

Trop de labels ? !

Dans notre annuaire des labels, à la seule rubriques Labels alimentation, nous comptons 23 labels différents. Et nous ne comptons pas les faux labels de la grande distribution genre Leclerc Bio, Carrefour Bio, … C’est sans doute bien trop pour que le consommateur s’y retrouve. A tel point que nous sommes interviewés par la télévision pour « décrypter le maquis des labels »…

Etre bio-vigileant

Mais souvent c’est à nous, les consommateurs, de faire preuve de bon sens et d’attention : tout simplement en posant des questions aux marchands. « D‘où viennent vos produits ? », « Comment sont-ils cultivés  ? », voilà deux questions toutes simples qui suffisent parfois à faire la part du bio « industriel » ou d’importation, du « vrai » bio local et respectueux de la nature. Par ailleurs, ne jetons pas bébé avec l’eau du bain : l’ensemble de la filière bio est saine et se développe harmonieusement, y compris via la grande distribution. Il suffit donc d’être un peu bio-vigilant pour se nourrir en bio et avec profit.

*

Je veux témoigner

Ci-dessous, un tableau dans lequel nous résumons les critères principaux qui différencient un poulet bio d’un poulet Label Rouge et d’un poulet Bio AB.

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L’alimentation est l’un des besoins primaires des êtres humains, le rez-de-chaussée même de la pyramide de MASLOW. On pourrait croire alors, que le monde avec ses évolutions vertigineuses et successives, a depuis longtemps su répondre à ce besoin essentiel où que ce soit sur la planète.

Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’en est rien. Face à la croissance démographique mondiale amorcée au 19ème siècle, à la deuxième révolution industrielle et à l’urbanisation accélérée, les modes de consommations ont subi une mutation sans précédent, voyant le modèle de l’agriculture industrielle se généraliser, l’apparition des marques et des réseaux de distribution.

La demande extrêmement forte d’après-guerre a poussé les industriels de l’agroalimentaire à aller toujours plus loin dans la quête de la productivité et de rentabilité. Culture intensive, déforestation, généralisation de l’utilisation de produits chimiques de la production à la transformation, spéculations sur les denrées etc.

developpement-durable-pesticides developpement-durable-speculation-alimentaire

Si ces évolutions ont permis sans équivoque de faciliter l’accès des populations occidentales à une alimentation variée et bon marché, elles se sont fait au détriment d’une agriculture paysanne dans les pays occidentaux comme ceux du sud, avec une pression énorme sur les petits producteurs qui ont dû se plier aux exigences toujours plus contraignantes des acteurs de la grande distribution.
La suite si vous souhaitez approfondir : http://lebilletdd.wordpress.com/2013/11/22/le-developpement-durable-et-le-bio/

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21 commentaires Donnez votre avis
  1. Le vrai scandale du bio est bien plus grave que les quelques malversations constatées. C’est le suivant: ON NE PARLE JAMAIS DES TOXINES LAISSEES PAR LES CHAMPIGNONS MICROSCOPIQUES . Ainsi depuis trois ans j’ai soigneusement évité de consommer des céréales bio (pain, pâtes, etc..) car elles ne sont pas protégées contre les fusarioses productrices de toxines DON abondates à cause des conditions climatiques pendnat la floraison du blé (fin mai) et pendant la moisson. Cette année il faudra éviter les vins mal protégés contre les vers de la grappe (cochylis et Eudémis) car les perforations provoquées par ces chenilles et peuou pas combattues dans le cas des vignes bio facilitent l’installation des aspergillus et penicilium , champignons producteurs d’ochratoxines. Il y a plein d’exemples de ce type et personne n’ose en parler. Faut-il aussi rappeler aussi le cas des 89 morts en Allemagne avec du fenugec bio voici 4 ou 5 ans? Pourquoi une telle omerta? Sans doute est-ce un très bon business!!!

  2. Longue réclamation envoyée ce jour directement sur les formulaires Monoprix et Naturalia, ainsi que leurs pages Facebook.

    Auchan, Carrefour, Leclerc et consorts sont ENCORE PIRE, incomparables, même et ci certains se demandent, VOICI ce qu’on reproche.

    ——
    Monoprix…
    C’est vraiment décevant !

    Entre Monoprix qui invente sur son site les origines des produits (bio) et Naturalia (une autre enseigne du groupe, qui se veut pourtant bio) mais qui ne juge même pas important de préciser sur son site l’origine AGRICOLE des produits (de TOUS les produits), on ne sait plus sur quel pied danser.

    De son côté, Naturalia n’ose pas inventer tout de go, sachant sûrement la clientèle à laquelle il a affaire. Il préfère donc tout bonnement procéder par omission (achetez sans savoir d’où ça vient, combien de km ça a parcouru, achetez seulement).

    Monoprix, quant à lui, n’a pas trouvé mieux que de vous proposer le lieu de fabrication en guise d’ « origine », leurrant ainsi le consommateur.

    ***Merci de rectifier au plus vite car sinon c’est quelque chose à vous valoir la répression des fraudes.***

    Exemple d’entourloupe au consommateur : les fruits et légumes frais sont correctement indiqués (lieu de la PRODUCTION AGRICOLE). Produits chair animale bruts, ce qui est indiqué, c’est naturellement, le lieu de l’élevage.
    En aucun cas, il ne s’agit du lieu de l’emballage ou que sais-je.

    Mais voyez maintenant les produits transformés :
    http://courses.monoprix.fr/RIDE/Ananas-en-morceaux-au-jus-d-ananas-certifie-AB-1715973
    http://courses.monoprix.fr/RIDE/Coeurs-de-palmier-sauvage-certifie-AB-1738109
    http://courses.monoprix.fr/RIDE/Chocolat-noir-degustation-74-de-cacao-1848052

    Origine France ?!? De l’ananas qui pousse en France ? Des palmiers comestibles ? Et des cacaoyers ?
    (Par origine France, nous parlons bien sûr de France CONTINENTALE, car on sait bien que sinon on indique « Guadeloupe », « Martinique » etc.)
    A qui voulez-vous donc la faire ?

    Certes, dans les exemples que j’ai donnés, on nous dira, oui, tout le monde sait bien que ce qu’on indique par là c’est le lieu de fabrication/d’élaboration du produit car tout le monde sait bien que si le produit comporte des bananes, elles ne peuvent raisonnablement être « origine France (continentale) » (entendez par là « d’origine agricole », or par « origine » c’est toujours de ça qu’on veut parler et c’est là toute la confusion volontairement entretenue.)

    Maintenant considérons d’autres produits : compotes de pommes, confiture de myrtilles, farine de blé etc. Lorsque sera indiqué « origine France », comment pourra-t-on savoir ?
    ***Parlerez vous du lieu d’élaboration, de fabrication du produit ou voulez vous dire que les pommes et les myrtilles et le blé ont poussé en France ?***

    On voit là toute la confusion malsaine volontairement entretenue.

    Personnellement, consommant local (France continentale, pour ainsi dire puisque la législation fait le jeu de toutes ces absurdités : si on précisait les régions, je consommerais principalement Grand-Est ainsi que la région allemande à côté, moi qui suis en Alsace… mais puisque ça devient la mode de mettre uniquement « agriculture UE »… et que le local est désormais aux frontières de l’Europe…) ***je ne peux donc de toutes les façons rien acheter du tout sur votre site.***

    Et même en me déplaçant pour lire moi-même les emballages, tous ces produits UE, UE, je n’achète pas, faute de savoir le pays exact (souvent des mélanges, faut dire) .
    Certes, des importations peuvent être considérées comme légitimes pour les matières premières non produites sur nos froids territoires, mais l’orange d’Afrique du sud, les pommes de terre d’Egypte, et j’en passe ?

    En somme, veuillez rectifier votre site car quand on se déplace dans un Monoprix, Naturalia ou tout autre, là, les emballages ne nous l’a font pas. Origine et lieu de fabrication sont DEUX CHOSES DISTINCTES, ce qui signifie que vous ne respectez pas les normes et contribuez à leurrer le consommateur.

    Ce que nous voulons savoir c’est : quelle est l’origine des matières premières ? Agriculture quel pays ?
    C’est une éthique et un gage de sérieux, vous devriez toujours le préciser dans le descriptif de chaque produit, en conformité avec les détails figurant à côté de l’Eurofeuille, sur l’emballage de chaque produit.

    Par « origine », le pays que vous indiquez (par ex, « France ») DOIT correspondre à l’origine des matières premières (par ex, un blé d’exploitation céréalière française) agriculture de France (continentale) et non pas simplement le lieu de fabrication/élaboration. Ces derniers doivent être désignés par les vocables concernés : « fabrication », « élaboration ».
    (Il semble évident que la langue française est assez riche pour cela et que « Chaque chose a son nom et un nom pour chaque chose »…)

    Clairement, ce que nous voulons, c’est savoir où ont poussé les fruits, les légumes, les céréales, où ont grandi et mangé les animaux.
    Vous n’avez pas à étiqueter « origine X » sur tel produit juste parce qu’il a été cuit/mélangé/emballé en X alors que l’élevage/l’agriculture a lieu en Y.

    Si ça peut être produit sur place ou juste à côté, cela n’a aucun intérêt pour de plus en plus de lucides parmi nous de lui faire parcourir des km.
    Nous insistons ; veuillez nous entendre !

    La vraie éthique bio n’a pas besoin de blé d’Asie ou de poires d’Argentine.
    Ces denrées n’ont absolument rien « d’exotique », que je sache, pourquoi nous les refourguer à tout va dès qu’un produit est un tout petit peu transformé ?!
    On est en France et cela relève désormais de la mission de trouver un plat préparé agriculture France !

    J’en ai personnellement fait un défi — pour lors toujours sans succès !
    Dès que plus de 4-5 ingrédients entrent dans le mélange c’est terminé, et qu’importe que ces ingrédients n’aient absolument rien d’exotique du tout.
    De simples biscuits avec farine banale, quelques fruits séchés productibles sous nos climats etc.
    Impossible.
    (Et ce n’est pas qu’un problème de sucre de canne ou de sirop d’agave. Il existe des biscuits au miel ou sans sucre qui n’arrivent toujours pas à ne faire rentrer que des ingrédients d’un seul terroir ou de peu de distance.)

    En terme de plat cuisiné : et que les tomates viennent d’Espagne, les olives de Grèce, les pâtes et l’huile d’Italie, la viande de Roumanie, les épices de 10 pays différents d’Amérique du Sud.
    D’ailleurs on ne vous le précise même pas (il n’y aurait plus assez de place pour la trentaine ou cinquantaine de pays).

    L’argument est bien sûr de dire qu’il n’y a pas assez de matières premières : entendre pas assez de céréales, de pommes, de tomates, en France ; alors que vous vous déplacez dans n’importe quelle ferme de vente directe, il leur en reste toujours à peu près en saison ; pourquoi n’est-ce pas qu’on fait venir en priorité dans la distribution ?

    ***Sans doute pour le prix et là qui dit baisse de prix dit…( on n’est pas dupes)… baisse de qualité à tous les niveaux. ***

    ***Une cinquantaine d’origines différentes pour un seul plat, c’est sûr qu’écrit en toutes lettres, ça ferait bien glauque pour une seule préparation !***

    Dès lors, on doute bien fort d’une soit-disant traçabilité optimale ou d’une quelconque « sécurité alimentaire ».

    Quoiqu’il en soit, ce n’est PAS CELA l’éthique bio.
    L’éthique bio veut des produits qui ont le moins voyagé, pour le moindre bilan carbone, la plus grande traçabilité, la plus grande saveur et le plus grand lien social.

    Donc en somme, arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles. Les « détails » de l’origine agricole, je le répète, figurent à proximité de l’Eurofeuille de l’emballage du produit.
    Pays précis agriculture France. Ou « Agriculture UE ». Ou « Agriculture UE/Non-Eu » ou carrément exclusivement « Agriculture Non-Eu ».

    ***C’est simple pourtant, c’est écrit sur l’emballage, reportez-le correctement sur le site !***

    C’est déjà assez vague comme cela que des emballages se contentant d’un simple « UE », « non-EU », mais en attendant (le pire qui ne tardera sans doute pas à venir : interdiction de préciser un pays quand c’est l’UE, car entrave au commerce et à la libre circulation, on l’imagine bien celle-là) c’est toujours mieux que de leurrer encore plus le consommateur en se servant du lieu d’élaboration !

    Salutations d’une consommatrice d’une bio qui n’en a de plus en plus que la lettre sans en avoir le moindre esprit.

    • la seule solution c’est consommer au maximum ce qui est produit autour de chez soi, à la campagne nous avons les amap producteurs locaux uniquement sur nos communes
      avenir-bio.fr/amap,haute-vienne,87,saint-sulpice-lauriere.html
      mais le mieux c’est de faire soi même et de connaître chaque producteur, quand c’est possible
      Tout produit transformé vendu par grand réseau est souvent indiqué avec une fausse origine ou du moins pas complètement , idem pour la composition réelle
      Produits non transformés, pas d’emballage, serait la solution pour la santé et l’avenir de la planète dans un monde idéal non axé sur le profit financier immédiat. On peut rêver.

  3. Pour ceux que cela intéresse, voici un autre article sur le sujet si vous souhaitez approfondir: lebilletdd.wordpress.com/2013/11/22/le-developpement-durable-et-le-bio/

  4. La solution : privilégier des petits producteurs que l’on connaît… c’est ce que nous faisons au sein de la Coopérative Atanka qui rassemble une trentaine de producteurs qui partagent les mêmes convictions : respecter la terre, les sols et… le consommateur !
    Page Facebook : .facebook.com/atanka
    Site Web : atanka.com

  5. Pour vous assurer de la provenance de vos produit, consultez sourcemap

  6. Demande industrielle = réponse industrielle…

  7. Moi aussi, même pratique…vive le commerce de proximité, des gens qui vivent vraiment de leur métier, qui défendent leur savoir faire…ils ne pourront pas le faire sans les consom’acteurs que nous devons tous être. Manger bio revient moins cher pour une famille, car manger bio ce n’est pas manger de la viande à tous les repas, c’est bcp de graines, de pousses germées, de légumes, de céréales…caviar d’aubergines en tartines sur pain au céréales grillé hum,hum le soir avec une bonne salade de saison…hum, hum et le velouté de potiron à la châtaigne…hum, hum en automne…pour ceux qui sont en panne de recettes il existe bcp de livres pour changer vraiment ces mauvaises habitudes alimentaires, livres qui permettent une cuisine simple rapide pour le soir quand on rentre du travail et pour le plaisir de déguster un repas savoureux en famille, cela demande un petit travail de recherche au départ et allez hop c’est parti ! pour toutes et celles et ceux qui veulent s’instruire je vous rappelle que le salon marjolaine sera le lieu ressource du 02 au 11 novembre prochain au parc floral de vincennes. C’est là bas que je me suis initiée au vrai bio il y a 23 ans (j’avais 17 ans). Le bio c’est plus que de la nourriture c’est la défense des différents maillons d’une chaîne interdépendants dont l’homme fait partie. Pensons-y. A bientôt ! vivez bien…mangez bio mais logique !

    • Tout à fait d’accord. Manger du bio ne veut désormais plus dire grand chose. Manger 1) des produits de saison 2) bio 3) français et 4) local, c’est déjà beaucoup mieux et implique quasi forcément de passer par des magasins spécialisés ou des sites web locaux de livraison de paniers bios.

      Thierry
      greentoday.fr/

  8. le bio doit étre une affaire honnéte , mais commençons a instruire dans le jardinier amateur le bienfait d’une culture bio , sans ces produits merdique phytosanitaire du commerce qui contribue aux pestiférés de l’industrie chimique . réféchissons a ne pas détruire la merveille des merveille l’abeille , sinon capoute .il en fini de l’espéce humaine .

  9. Il est faux de dire que le bio en grande surface est moins cher. Comparez les prix des fruits et légumes AU KILO et vous verrez que les produits déjà emballés (pas top) des GMS sont vendus plus cher que dans les magasins spécialisés bio. Autre exemple, les amandes décortiquées non grillées et non salées, elles sont moins chères achetées en vrac en magasin spécialisé que les non bio en petit sachet des GMS (8 euros le kilo contre 20 voir 30 euros). Cela donne envie de manger bio et va à l’encontre de l’affirmation que manger bio coûte cher.

  10. Evidemment il y a quelques abus. Mais est-ce une raison pour décréter que le bio en grande surface ¨c’est pas bien¨? … achetez donc du coca et du pere dodu alors, ainsi vous êtes certain que vous etes en train de bouffer de la m*** (pas besoin de label).

    Perso je trouve au moins aussi important le LOCAL que le label bio ou Ecocert machin truc (des dizaines de labels..).
    Qui veut un Kiwi BIO de Nouvelle Zélande avec 4 litres de fioul par Kiwi? (il vient de l’autre bout de la planete quand même…)

    Un peu de bon sens, et pas ¨d’extremisme¨ dans un sens ni dans l’autre.

    • La France exporte plus de « kiwis » qu’elle n’en importe (voir les superbes plantations d’actinidias au pied de Pyrenees ou dans le Poitou, ou encore dans mon verger du Pas de Calais. Et pourquoi donc ?
      Même le soja, le vrai soja potager et surtout pas celui qui sert aux graines germées qui n’est en fait que du haricot mungo pur OGM, pousse très bien encore chez moi chaque année avec pour seuls inconvénients l’extrème rareté savamment organisée de la semence et le très fastidieux ecossage manuel. Pourquoi encore ?

  11. Bien sûr que le BIO en grande surface, c’est pas l’idéal… Il permet quand même à certains d’acheter des produits de meilleure qualité(quand ce n’est pas de l’arnaque évidemment) où pour le moin d’être sensibilisé au bio … en attendant mieux !
    Par ailleurs, le bio reste un commerce, les magasins spécialisés font aussi des marges confortables, ils semblent en vivre plus que convenablement.
    Quant à la revente d’un commerce bio, les prix sont exorbitants, ils n’ont rien d’équitables.

    • Heureusement que certains magasins bio gagnent mieux leur vie car si cela leur permet de bien payer et d’embaucher plus de personnel c’est tant mieux. Les GMS(grandes moyennes surfaces) fautent de mieux car les fruits et légumes emballés ce n’est pas top au niveau écologie… Bien souvent le tout est vendu par lot alors que dans un magasin spécialisé tu peux acheter une carotte si c’est cela dont tu as besoin où le kilo ou 500g. Bref la liste serait longue à faire entre les grandes surfaces ou hard discount et ceux spécialisés. Je rajouterais la diversité des produits. La biocoop où je me rends vends un large choix de farines, de riz, a un énorme rayon de produits en vrac… Bref il n’ y a pas photo!

  12. Primo : acheter local
    Deusio : local bio
    Troisio : biocoop ou étal marché locaux bio

    à votre santé !

  13. Pas du tout d’accord avec vos articles. Pour travailler de près avec le secteur depuis deux ans, je vois pas les dérives que vous mettez bien trop en avant. Bien sûr qu’il a des abus et des escrocs qui profitent d’un marché qui semble juteux, cependant l’essentiel des produits bio certifiés comme tel font l’objet de vérification rigoureuse en France. Si maintenant, vous vous faîtes abuser par le discours prôné par des entreprises comme Terrena qui parle de concept d’agriculture écologiquement intensive quand l’écologie se résume d’une part à limiter les intrants (c’est déjà pas mal) et à proposer des solutions de semis directes (proche des méthodes bios mais sans les exigences). On peut s’interroger sur ce qu’on appelle la bio industrielle, sur ses limites… mais de grâce ne mélangeons pas tout.

  14. Comme on dit en ch’ti… Ché vraiment pas « bio » (biau) tout cha !
    Moralité: tu bouffes, tu bouffes pas… tu crèves quand même !

    Aller hop, on dégage la pelouse et on fait un jardin !

  15. Le problème viens du bio en lui même qui n’est pas conçu pour être écologique, mais naturel.
    On ferait mieux de créer un label écologique.

  16. Effectivement il y a bio et bio c’est pourquoi j’achète la bio dans un magasin spécialisé et où je sais que l’éthique, la saisonnalité y est et provenant de France. Autour de moi on commence aussi à consommer bio mais on me rétorque que en grande surface c’est moins cher. J’aimerai savoir combien sont payés les producteurs et quelles marges se font les GSM ou les hard discount? De plus quel intérêt de consommer qui vient de l’autre côté de la planète. Je préfère payer plus cher et que tout le monde puisse en vivre.

    • Tout à fait d’accord. Je pratique comme cela aussi.

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