États-Unis : l’éolien s’aventure sur de nouveaux terrains

Les États-Unis viennent de se doter de leur première éolienne offshore. Jusqu’ici, l’énergie du vent n’a été exploitée dans ce pays que sur le continent.

Rédigé par Anton Kunin, le 14 Dec 2016, à 11 h 40 min
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C’est le dernier élément qui vient s’ajouter à la liste des énergies vertes de ce pays 17 fois plus grand que la France : des éoliennes tournent désormais sur la côte est du continent américain, dans l’État de Rhode Island.

Éoliennes offshore : une réussite pour les énergies renouvelables

Ces installations hautes de 170 m produisent désormais 30 mégawatts d’électricité : bien trop peu, quand on compare cette production à celle d’une centrale à charbon, mais suffisant pour alimenter 17.000 logements. Son importance est davantage symbolique : ce projet, qui a coûté 300 millions de dollars, est le premier projet d’éoliennes offshore réussi, après des années d’échecs. Son prédécesseur, un parc de 468 mégawatts dans l’État de Massachusetts, n’a pas pu aboutir à cause de plaintes de riverains comme quoi il gâcherait le panorama.

Bien que les États-Unis soient la lanterne rouge en matière d’éoliennes offshore, le pays dispose néanmoins d’un parc important sur le continent, ce qui en fait même le premier pays producteur éolien au monde. En 2015, cette source d’énergie a offert 190 millions de mégawatt-heures au réseau. Suffisamment pour alimenter 17,5 millions de ménages.

Les investissements seront au rendez-vous

Si la prochaine arrivée au pouvoir de Donald Trump remet en doute la poursuite des investissements publics dans les énergies renouvelables, le secteur privé essaie d’y remédier. Un milliard de dollars a été promis hier par le fonds nouvellement créé par Bill Gates, l’ex patron de Microsoft. Il compte parmi ses contributeurs Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, Richard Branson, le fondateur de Virgin, Jack Ma, le président d’Alibaba et même Xavier Niel, le fondateur d’Iliad, maison-mère de Free.

Au-delà des énergies renouvelables « classiques », comme le solaire et l’éolien, ce fonds cherchera à soutenir la recherche dans d’autres types d’énergies renouvelables, qui n’existent aujourd’hui qu’au stade de concept scientifique. « Le système existant, qui s’appuie sur la recherche fondamentale, l’investissement dans les énergies « propres », des cadres réglementaires et des subventions, ne permet pas de mobiliser des investissements suffisants. Nous ne pouvons pas attendre que le système change via les cycles habituels », expliquent les dirigeants du fonds sur le site Internet.

Illustration bannière : Ferme éolienne off-shore – © Michael Rosskothen Shutterstock
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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