L’Epiphanie : une galette, une fève et plusieurs histoires

Retour sur les origines de la tradition de l’Épiphanie. Pourquoi tire-t-on les rois ce jour là et que représente la fève dans la galette ?

Rédigé par Véronique Desarzens, le 5 Jan 2024, à 10 h 45 min
L’Epiphanie : une galette, une fève et plusieurs histoires
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L’Épiphanie, marque cette nuit où les Rois mages, venus depuis l’Orient guidés par une étoile, ont apporté des présents jusque dans la crèche de Bethléem où se trouvait l’Enfant Jésus. Fixée le 6 janvier, où le premier dimanche de janvier suivant le jour de l’an dans les pays où l’Épiphanie n’est pas un jour férié, cette date est parfois propice à l’échange de cadeaux pour rappeler ceux de Gaspard, Melchior et Balthazar.

L’épiphanie : d’où vient la date du 6 janvier et pourquoi déguste-t-on une galette ?

Dans la tradition romaine, lors de la semaine des Saturnales, on dégustait aussi le 6 janvier, une galette dans laquelle était glissée une fève. Toujours dans le cadre ces fêtes antiques, une tradition voulait que les rôles soient inversés entre les maîtres et les esclaves, et que ce soit l’un d’eux qui deviennent « roi d’un jour ». Le partage de la galette entre eux permettait précisément de désigner lequel.

L’explication est à chercher du côté du cycle des jours et des nuits et des fêtes païennes de la lumière. Si le 22 décembre, le solstice d’hiver marque la nuit la plus longue à partir de laquelle les jours commencent à rallonger peu à peu sans que l’on s’en aperçoive, à partir du 6 janvier, en revanche, le phénomène devient plus sensible. Le cycle d’hiver s’achève et le retour à la lumière marque le début d’un autre.

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La galette des Rois est une tradition pour l’Épiphanie – © margouillat photo

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La galette des Rois

Qu’on l’aime à la frangipane, aux pommes ou aux raisins, la galette des Rois se présente traditionnellement toujours de la même façon : ronde et bien dorée, comme le soleil.

Pour bien « tirer les rois », il faut partager cette galette en autant de parts qu’il y a de convives autour de la table. Dans certaines régions, une part supplémentaire est coupée, jadis destinée à la première personne démunie qui frapperait à la porte, aujourd’hui mise de côté pour une visite à l’improviste. On l’appelle parfois la « part du Bon Dieu ».

Comme on le voit, une fois n’est pas coutume, les origines païennes et chrétiennes sont étroitement mêlées, perpétuant certains rituels à travers les siècles.

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Galette des Rois, date fixe – © guy42

Les protagonistes de l’histoire de l’Épiphanie

On parlera tout d’abord de la fée Befana, elle aussi une  lointaine descendante d’une figure traditionnelle des fêtes romaines. On la représente sous les traits d’une vieille femme ressemblant à une sorcière. Pourtant, elle est reconnue pour sa grande bienveillance à l’égard des enfants sages.

Selon la légende, sur la route de Bethléem, les Rois mages l’auraient croisé et demandé leur chemin. Ils lui auraient même proposé de les accompagner pour rendre visite à l’Enfant Jésus. Une proposition que Befana a refusée. Rapidement prise de regrets, elle se hâta alors de préparer un panier rempli de fruits secs, de gâteaux et de diverses friandises, et se lança à leur poursuite.

Finalement, elle ne parvint pas à rejoindre leur caravane. C’est alors qu’elle décidait de donner le contenu de son panier aux enfants qu’elle croisait en rentrant chez elle. Et c’est depuis ce jour-là, dit-on, qu’elle distribue chaque année, dans la nuit du 5 au 6 janvier, des biscuits aux enfants sages.

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On connaît souvent surtout les Rois Mages – © Netrun78

En mémoire de cette histoire, chaque 6 janvier en Italie, on prépare des sablés très gourmands :  les « Befaninis ». Avec une tasse de bon thé ou un excellent café, « Befaninis » ou galette des Rois, voilà, pour bien commencer l’année, autant d’autres petits moments de fête en perspective. À partager, en bonne compagnie, dans la joie et la bonne humeur, il va de soi.

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Journaliste, rédactrice indépendante, orientée mieux-être, santé, environnement, produits naturels et autres potions « maison ».

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Merci pour cette jolie légende.
    Juste un détail, je ne sais qui dans la hiérarchie catholique a choisi de modifier, pour je ne sais quelle raison, s’il s’agit bien de raison, la date de l’épiphanie. Maintenant l’épiphanie c’est le premier dimanche de l’année et donc plus le 6 janvier.

    • je pense que cela vient du fait que le Dimanche est un jour de « non travail » propice au rassemblement de la famille « donc le partage familiale ou entre amis »

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