L’énergie nucléaire : solution ou risque ? (5)

Rédigé par Consoglobe, le 8 Jul 2009, à 17 h 39 min

20 ans après la catastrophe de Tchernobyl, l’industrie du nucléaire n’en finit pas de faire l’objet de controverses. Le nucléaire continue de faire peur en dépit de sa capacité à produire de l’électricité sans rejets atmosphériques. Dans un contexte où le respect de l’environnement est sur toutes les lèvres, quel avenir attend cette énergie qui défraie tant la chronique ?

L’avenir nucléaire : un débat controversé

Sujet de société presque passionnel, la contribution du nucléaire est contestée par certains, incontournable pour d’autres, pour des raisons de compétitivité, de sécurité d’approvisionnement ou d’environnement.

  • Les sondages réalisés en 2006 montrent que ce sujet divise les Français en deux camps bien tranchés : 47 % pour l’énergie nucléaire, 38 % contre et 15 % d’indécis.

Energie nucléaire

Ainsi, la hausse de la demande mondiale d’énergie nécessite des décisions concernant l’installation ou pas de nouvelles centrales nucléaires. Si le nucléaire est devenu une technologie parvenue à maturité, il y a toujours des possibilités d’améliorations techniques et économiques.

Energie nucléaire-Le saviez-vous ?

Des pays comme l’Argentine, le Chili, le Ghana, l’Inde, la Malaisie et le Nigeria se sont rapprochés de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) afin d’évaluer les ressources et les moyens nécessaires à l’obtention de nouveaux programmes d’application nucléaire.

 

Les recherches se développent

Jusqu’à présent, l’énergie nucléaire a servi presque exclusivement à produire de l’électricité, mais elle a d’autres applications possibles.

Les recherches se concentrent aujourd’hui sur les réacteurs à métal liquide, à haute température, ou consommant du thorium, mais également des techniques perfectionnées de recyclage permettant de valoriser davantage les ressources en uranium et en plutonium. Ces nouvelles avancées laissent envisager d’importants progrès de la durabilité de l’énergie nucléaire.

  • Les 12 pays et Euratom (Communauté Européenne de l’énergie atomique) se proposent de concevoir un ou plusieurs systèmes nucléaires présentant des avantages sur les plans de l’économie, de la sûreté et de la durabilité. Le déploiement industriel serait envisageable d’ici 2030.

Le nucléaire : multi-fonctions ?

recherches nucléairesDes recherches approfondies ont été entreprises afin d’étudier les possibilités de remplacer les hydrocarbures par de l’hydrogène pour la propulsion des véhicules. Si l’on y parvient, cela signifie que la demande d’hydrogène augmentera de façon considérable.

L’énergie nucléaire pourrait permettre de produire de l’hydrogène directement à partir de l’eau sans passer par des hydrocarbures. Plusieurs pays et diverses agences internationales, dont l’AEN, étudient les moyens d’y procéder.

Parmi les autres usages de l’énergie nucléaire qui sont susceptibles de se développer, il y a le dessalement de l’eau de mer et la production d’eau chaude et de vapeur pour les procédés industriels et le chauffage des locaux.

>>>Les isotopes radioactifs sont largement sollicités en médecine, dans l’industrie, l’agriculture, l’agroalimentaire et la recherche.

Pour les décideurs, l’objectif est de trouver des moyens de répondre à la demande d’énergie mondiale qui ne cesse de croître en préservant le plus possible l’environnement. Pour cela, il doivent tenir compte de l’attitude du public, des coûts et de la compétitivité des diverses sources d’énergie et des objectifs des politiques publiques, la sécurité d’approvisionnement et la non-prolifération notamment.

La manière dont ils parviendront à concilier des facteurs parfois contradictoires déterminera finalement l’avenir qui sera réservé à l’énergie nucléaire sur le plan international.

*

Lire également au sujet du nucléaire

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




7 commentaires Donnez votre avis
  1. Ces articles me plongent dans une grande perplexité…
    Pas une ligne sur Fukushima dont les conséquences passées, actuelles et futures sont dramatiquement inquiétantes.
    Une « objectivité » de surface qui font sérieusement douter…
    Grosse déception et pour vous un impératif : actualiser, approfondir et élargir les sources d’information.

  2. si vous voulez de-cridibiliser tout votre site , continuez à publier ce document sans aucun retour d’expérience ( démentellement de Brindilis? gestion de Fukushima…..)
    n’oubliez sutout pas de rajouter que les nuages radio-actifs ne peuvent pas traverse las frontieres .

  3. Quelques messages pourront utilement éclairer les lecteurs de votre article. D’où tirez-vous un tel enthousiasme, Monsieur ? Serez-vous là pour sauver les populations le moment venu ? Prêt à mourir en brave liquidateur ???? Avez-vous trouvé des moyens magiques de gérer les déchets nucléaires sur des centaines de milliers d’années ?
    Pour votre information comme celle de vos lecteurs:

    1° Bernard Laponche, physicien nucléaire, polytecnicien:
    « L’énergie nucléaire est le moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau chaude. »
    « Il y a une forte probabilité d’un accident nucléaire majeur en Europe. »
    « Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance, dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros. Les réacteurs, l’enrichissement de l’uranium et le retraitement, sont des technologies héritées de la Seconde Guerre mondiale. »
     » Le plutonium est un million de fois plus radioactif que l’uranium. Comment a-t-on pu imaginer faire d’un matériau aussi dangereux le combustible d’une filière de réacteurs exportable dans le monde entier ? »
    « Il est lassant d’entendre des dirigeants qui n’y connaissent rien continuer à dire n’importe quoi. »
    Source:
    telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php

    2° Willy de Roovere, directeur bientôt à la retraite de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), Belgique:
    « on doit accepter l’existence d’un risque résiduel qui, à de très mauvais moments, peut conduire à une catastrophe ». « Alors se pose la question de savoir si un tel événement est acceptable pour la population. Je crois que cela est très difficile à cette époque »,
    « Je pense qu’aujourd’hui, j’opterais pour d’autres sources d’énergie ».
    Source:
    7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/1553465/2012/12/24/Willy-De-Roovere-n-opterait-plus-pour-le-nucleaire.dhtml

  4. J’en reste sans voix. Je suis d’accord avec le fait d’être objectif dans les articles. Mais là, j’ai eu l’impression d’avoir eu droit à une publicité pour Aréva, Westinghouse, Toshiba, Hitachi, et j’en passe.
    Cet article est malhonnête. J’ai bien lu que l’énergie nucléaire ne produisait pas de CO2. Mais je n’ai lu nulle part que la production et la transformation de l’uranium en produisent beaucoup. Donc l’énergie nucléaire, comme les autres produit bien du CO2. Donc mensonge!
    L’article parle juste un peu des « accidents » de Three Miles Island et Tchernobyl. Où sont les autres catastrophe? Je veux parler de Windscale, de Maïak, de Hanford, de Lucens. Pour Fukushima, je suppose que l’article avait été écrit avant la catastrophe. Il aurait pu être complété. Donc cet article est incomplet, et je soupçonne l’auteur de l’avoir fait exprès. C’est donc un mensonge par omission.
    Il manque aussi un très gros volet concernant la santé. Toutes les énergies ont un impact. Mais les radionucléides sont particulièrement dangereux pour l’Homme et l’environnement. Ce n’est pas très clair dans l’article.
    Enfin, il est dit qu’une centrale ne rejette pas de CO2. Mais il n’est pas dit qu’elle rejette des effluents radioactifs liquides et gazeux. Elle émet aussi une faible radioactivité. On sait maintenant qu’il y a des effets sur la santé. On n’en parle pas. On ne parle pas non plus du nombre incroyable de gens malades autours des sites cités plus haut, victimes des ces radionucléides artificiels. Sans parler du césium 137 qu’il reste dans les forêts d’Europe…
    Cet article est proche de l’excrément. Je me demande donc ce que je dois penser des autres articles que j’ai lu. Puis-je leur faire confiance?

  5. Ce n’est pas un article équilibré, mais on dirait que vous avez recopié une plaquette d’Areva. Très decevant…

  6. Je suis aussi surpris par cet article, heureusement surpris. il tente d’exposer le sujet avec objectivité : bravo.J’ai travaillé pendant 30 ans dans le nucléaire, dont plus de 20 en centrale. Chacun est libre de penser ce qu’il veut sur le nucléaire, je constate malheureusement souvent que ceux qui en parlent le plus sont parfois ceux qui en connaissent le moins. Rien n’est tout blanc ou tout noir, zéro ou 1 (hors en électronique).C’est souvent par idéologie que les positions sont les plus radicales.

  7. Alors, voilà un article qui est étonnant sur votre site ! Je suis très surpris par l’orientation du rédacteur.
    De grâce, ne parler pas d’environnement épargné avec le nucléaire quand, pour éviter d’émettre du CO2, on empoisonne la terre pour des milliers d’années.
    Les « décideurs » n’ont rien à f… des déchets qui poseront des problèmes insolubles mais uniquement pour les générations futures. Tout ce qui les intéresse, c’est malheureusement le tiroir-caisse tout de suite. Et je n’aborde pas la transparence « opaque » sur les réalités du fonctionnement des centrales…

Moi aussi je donne mon avis