Le « fait maison », bien plus qu’une simple résistance à la crise

Rédigé par Vincent, le 14 Nov 2013, à 19 h 34 min
Le « fait maison », bien plus qu’une simple résistance à la crise
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Un contexte de surconsommation et de crise inhérent à l’essor de ces pratiques

restauration bioCes types de comportements de consommation sont sans aucun doute à lier avec un contexte de prise de conscience de la raréfaction des ressources naturelles, de l’obsolescence (souvent programmée) des produits, de la course à la surconsommation qu’il convient de réfréner…

Ainsi, Do it Yourself, Do it green, la lutte contre le gaspillage, et également celui des dépenses, le recyclage, le développement durable, la notion de transition écologique, les nouveaux modes de consommation aujourd’hui remis au goût du jour que sont le troc, l’occasion, mais aussi le participatif (covoiturage, couchsurfing), la réduction des déchets. On ne se sépare plus de quelque chose comme avant. La considération de sa responsabilité de consommateur entraîne un  nouveau comportement.

Pratique et Créatif : deux expressions du Do It Yourself

Les cosmétiques fait-maison sont l'un des principaux domaines du DIY particulièrement en vogue dans les années 2000.

Les cosmétiques fait-maison sont l’un des principaux domaines du DIY particulièrement en vogue dans les années 2000. Le déficit de confiance envers les gros industriels de la pharmacie, la découverte de substances nocives dans les produits de grande consommation, en sont quelques raisons.

Si l’ensemble des exemples cités ci-dessus peut sembler un peu fourre-tout, il semble clair pourtant qu’ils répondent d’une même dynamique. Celle de la débrouillardise, et de la créativité. Il convient simplement de désigner deux syntagmes à ce paradigme : le pratique et le créatif.

Le côté créatif serait notamment renforcé par le sentiment que chacun peut (et doit) être unique. Sentiment notamment renforcé par la pub et le marketing contemporain.

 

 

 

Le fait maison séduit la restauration

Un sondage a été fait en réaction au projet de loi sur le Fait maison préparé par le gouvernement Hollande à l’automne 2013 : il montre clairement que les consommateurs et les restaurateurs plébiscitent la notion de fait maison et notamment l’idée d’un Fait maison qui serait utilisé dans les restaurants.(2)

88 % des professionnels sont favorables à ce projet et 97 % des consommateurs regarderaient d’un oeil favorable la mise en oeuvre d’un tel label !
> 72 % des consommateurs affirment qu’un tel label « fait maison » les inciteraient sans doute à aller davantage au restaurant.

Le fait maison et le mouvement « makers »

fleche-suiteA l’heure de la production standardisée et globalisée, un espace se dessine pour une nouvelle forme d’artisanat : celui d’un modèle de l’innovation distribuée. Ce modèle a été rendu possible par l’avènement du numérique peut-il s’appliquer au monde réel, comme le suggérait Chris Anderson dans le livre culte du secteur, Makers  ?

Les progrès de l’internet ont eu leur rôle dans l’éclosion de la créativité –  en matière d’électronique notamment  : il y a tout un univers dédié à la fabrication, au monde du DIY, des makers, avec des magazines phares tels que Make Magazine ou Instructables. “Mais bien souvent, ceux qui savent construire des objets électroniques, le font pour construire leurs propres objets, pas nécessairement pour les vendre”, rappelle Olivier Mével. Et entre les deux, il y a tout un espace de production où il faut apprendre à fabriquer des produits électroniques en petites quantités, “ce qui n’est pas si simple…”

L’innovation dans le monde de la production, du matériel, de l’industrie, des “atomes” peut-elle fonctionner de manière aussi ouverte, décentralisée et agile qu’elle le fait parfois dans le monde du logiciel  ?

Le mouvement maker n’est en soi pas nouveau. Les hommes créent et fabriquent des choses depuis toujours, mais ce qui est nouveau, ce sont les outils et la possibilité qu’ils offrent. Dans cette perspective, le perfectionnement et la banalisation des imprimantes 3D vont donner un nouveau souffle au fait maison en élargissant, encore un peu plus, sont spectre de fabrication

*

Je veux témoigner

(1) Etude opinion way septembre 2013, réalisée sur un échantillon de 1507 personnes sondage pour le Salon Créations & savoir-faire, commenté par le sociologue Ronan Chastelier. (2) Sondage ifop pour l’Hôtellerie-Restauration du 15 nov. 13
(2) Seconde étude Opinion Way  du 25 au 30 juin 2014 auprès de 1051 femmes

Un salon dédié au « fait maison »

Dans le cadre du salon Création et savoir-faire, dédié aux loisirs créatifs et qui se tient tous les ans à Paris, une enquête Opinion Way menée auprès  d’un échantillon de 1507 personnes révèle que 61 % d’entre elles s’adonnent au Do It Yourself.

L’étude révèle qu’il n’y a pas de distinction de classes sociales, âges, appartenance géographique ou genres, les français qui pratiquent le DIY le font avant tout pour se faire plaisir, pour se distinguer en disposant d’une pièce unique, mais aussi pour des raisons économiques.

Salon Création et savoir faire,de Paris, chaque année à l’automne

Sur le fait maison et le DIY

Le fait maison et les cosmétiques

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Animateur du blog consommerdurable, j'aime rédiger des articles plus informatifs et pour cela, je suis ravi de pouvoir contribuer sur consoGlobe. Cela me...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Oui c’est sympas ! A ne pas confondre avec le faire tous sois même.
    Qui ne renvois pas la balle ne la recevra plus.

    Exemple : si je suis commerçant par exemple ( ou tout autres) et que le dimanche je fais mes travaux à la maison le mardi je dois m’attendre à faire moins de vente car pour avoir des retours il faut que je renvois la balle. Si j’ai fait des travaux en électricité , peinture, plomberie etc c’est un manque financier pour un autre joueur (entreprise) qui n’aura pas reçu la balle ne pourra pas la renvoyer, ceci créant du chômage sur du long terme et personnes n’est gagnants de cette façon vis a vis de ce long termes . On fait peut être des économies sur le coup mais au laps du temps on est perdant vu que les retours baisse considérablement de ce fait.

  2. Le fait-maison est aussi une réponse à la grande frustration professionnelle que beaucoup peuvent ressentir aujourd’hui.

    C’est une belle façon de s’accomplir tout en réalisant des choses jolies et utiles.

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