Dieselgate : une enquête cible Renault

Le scandale des émissions polluantes, qui a éclaté chez Volkswagen en 2015, se poursuit en France : une information judiciaire a été ouverte contre Renault.

Rédigé par Anton Kunin, le 17 Jan 2017, à 10 h 45 min
Dieselgate : une enquête cible Renault
Précédent
Suivant

L’enquête de la DGCCRF sur les constructeurs automobiles français, lancée peu après l’éclatement de l’affaire Volkswagen, vient de porter ses premiers fruits : le parquet de Paris a ouvert une information judiciare concernant Renault. Trois juges enquêteront sur une possible « tromperie sur les qualités substantielles » de ses voitures.

Un doute plane depuis janvier 2016

Après que le constructeur allemand Volkswagen a été reconnu coupable de truquage d’informations sur le niveau réel des émissions de ses voitures diesel, en septembre 2015, le gendarme français de la consommation, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, a effectué une perquisition en janvier 2016, afin de savoir si une pareille dissimulation a pu être commise par les constructeurs français.

Pour le moment, un seul d’entre eux, Renault, a attiré l’attention des inspecteurs. Renault a-t-il, lui aussi, « triché » aux tests de pollution afin de faire passer pour moins polluants ses moteurs et leur éviter ainsi des malus et pouvoir les vendre moins cher ? La présence ou non de faute devra être confirmée ou infirmée par la justice. Le procès s’annonce long.

Découvrez ce que représente le coût de la pollution atmosphérique en France

Commission Royal : des informations partielles et faussées ?

L’enquête d’un groupe de travail du Ministère de l’Environnement, également connu comme la commission Royal, n’avait pas pu donner de résultats concluants sur la question à l’été 2016. Les constructeurs ne lui ont pas tous permis d’accéder aux logiciels embarqués des véhicules. « La commission n’a pas mis en évidence l’utilisation de dispositifs d’invalidation illégaux mais ne peut en écarter l’hypothèse, qui ne pourrait être confirmée ou infirmée que par d’autres investigations approfondies », peut-on lire dans le rapport. Comme quoi, le doute plane toujours.

En août 2016, enfin, le journal Financial Times, dont un journaliste s’est entretenu avec plusieurs membres de la commission Royal, affirmait que l’ensemble des observations faites sur les véhicules de Renault n’a pas été reflété dans le rapport. Un dépassement a été observé sur une trappe à oxydes d’azote (NOx) du Renault Captur en situation de test, mais pas en conditions normales de conduite sur route, affirmait notamment l’un des interlocuteurs du journal. Affaire à suivre…

Illustration bannière © Frederic Legrand – COMEO – Shutterstock

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Tous ça et fait pour dénigrer les véhicules diesel et les bannir à tout jamais du paysage des routes, une hérésie et obnubilation de nos écolos barjos, les constructeurs ont fait de gros efforts en dépolluant les voitures en particulier les diesels avec les filtres à particules qui ne polluent pas plus qu’un essence, de plus on se rend compte que les véhicules essence avec leur système d’injection émettent aussi de particules, c’est bafouer le travail de recherche qu’ils ont fait sur le sujet en particulier les diesels, malheureusement tout çà n’est qu’une histoire de fric, faite le calcul de ce que rapporte à l’état un véhicule diesel et un essence vous aurez la réponse, sachant qu’un véhicule essence consomme plus qu’un diesel , ou sont les économies d’énergie????, il faut savoir que tout les véhicules émettent des particules fines même les électriques de part le système de freinage, mais ça on met une chape de plomb dessus, il faut savoir aussi que le métro parisien est DIX fois plus pollué que la surface avec des pics à 600 micros grammes par m3, mais çà on ne le dit pas, c’est la grande hypocrisie de nos écolos et gouvernants en tête dont le but est d’engranger le maximum d’argent sur le dos de l’automobiliste, vache à lait de l’état.

    • En effet Noel, j’ajoute que l’électrique pour les Autos, c’est de la pollution aussi ! et on néglige totalement les véhicules GPL ?
      C’est un peux comme le tabac : Pourquoi aucun pays, même l’Europe n’imposent pas d’interdire purement et simplement que les fabricants les dizaines de composants nocifs dans le tabac, ou imposer aux pétroliers de nettoyer leurs carburants..Ce serait un bon début, mais je rêve.

Moi aussi je donne mon avis