Il stocke 4 ans de déchets pour dénoncer l’inutilité des emballages

Un photographe français, Antoine Repessé, originaire de Lille, a photographié pendant 4 ans près de 70m³ de déchets pour démontrer l’inutilité des emballages et ainsi nous interroger sur notre gestion des déchets.

Rédigé par Hugo Quinton, le 5 May 2016, à 9 h 00 min
Il stocke 4 ans de déchets pour dénoncer l’inutilité des emballages
Précédent
Suivant

Dans une série de photos tirées sous le nom de #365Unpacked, le photographe Antoine Repessé nous livre un constat qui fait froid dans le dos, sur nos habitudes de consommation.

70m³ de déchets entassés dans un appartement

Tout commence en 2011, lorsque l’artiste et photographe, Antoine Repessé décide d’arrêter de jeter l’ensemble de ses déchets recyclables et de les conserver dans son appartement. Mais alors, pourquoi s’infliger cela ? « L’idée de ce projet est venue de ma propre façon de consommer. Je ne suis pas du tout bon cuisinier. Je dois donc un peu ma survie aux produits surgelés. Un jour, je me suis rendu compte du nombre impressionnant d’emballages que je jetais. En plus, ils ne servaient à rien, si ce n’est à assurer le transport de ces produits. Et je trouvais absurde le fait de les acheter une première fois pour payer à nouveau afin de les faire récolter et retraiter », explique l’artiste.

Aidé par 200 amis, le photographe a pu récupérer environ 4.800 rouleaux de papiers toilettes, 1.600 bouteilles de lait et 800 kilos de journaux qu’il a ensuite trié et disposé à travers les pièces dans lesquelles les produits ont été utilisés. En tout, 70m³ de bouteilles, de flacons et de cartons se sont retrouvés entassés dans la moitié de son habitat.

Interrogé par le Huffington Post américain, Antoine Repessé a déclaré vouloir par son travail, « faire comprendre les enjeux de la société actuelle ». « On nous parle souvent de la quantité de déchets que nous produisons, mais je pense que ça a beaucoup plus d’impact de la montrer ».

Depuis les déchets ont été soit donnés à un plasticien ou à des associations, soit récoltés par des centres de recyclage. « Maintenant, je fais attention. Mais dire que j’ai changé du tout au tout, serait un mensonge. La société m’impose d’acheter des emballages. Il existe tout de même des alternatives, plus respectueuses de l’environnement : l’achat en vrac, les systèmes de recharge, etc. Malgré tout, je continue à jeter. Si je refaisais ce travail actuellement, cela ne changerait pas complètement la donne », avoue l’artiste.

antoine-repesse-photos-1

© Antoine Repessé

antoine-repesse-photos-dechets-2

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

© Antoine Repessé

Illustration bannière : © Antoine Repessé

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Je suis passionné par le web et tout ce qui entoure, de près ou de loin, les réseaux sociaux. A ce titre, j'ai contribué à plusieurs media en ligne, en...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. What Else…, L’histoire ne dit pas :
    1- Si l’accumulation progressive des déchets l’a inciter à modifier son comportement consumériste.
    2- S’il s’est décidé a se mettre a cuisiner
    3- S’il a décidé de consulter pour se faire soigner parce que franchement…

    • ???
      Vous êtes bien prompt à juger…
      C’est une observation résultant d’une étude menée sur 4 ans pour réaliser la quantité de déchets que nous produisons chacun en consommant.
      Se mettre à cuisiner ? Mais les emballages ne sont pas forcément du « tout fait », ce peut être des biscuits, des produits courants, etc.
      Se faire soigner, pour quoi ?
      C’est nous tous qui devrions alors nous faire soigner.
      Il n’est pas toujours évident de limiter nos déchets quand rien ne nous le propose aux alentours…

    • Si, l’histoire le dit :
      « « Maintenant, je fais attention. Mais dire que j’ai changé du tout au tout, serait un mensonge. La société m’impose d’acheter des emballages. Il existe tout de même des alternatives, plus respectueuses de l’environnement : l’achat en vrac, les systèmes de recharge, etc. Malgré tout, je continue à jeter. Si je refaisais ce travail actuellement, cela ne changerait pas complètement la donne », avoue l’artiste. »
      C’est à la fin de l’article. Pas un changement très intéressant, donc, mais l’histoire le dit bien.

      Je ne trouve pas la démarche si intéressante que ça, puisqu’il ne s’agit pas de ses déchets uniquement. Les photos sont pas mal mais elles ne montrent pas une réalité, donc le résultat st biaisé.

Moi aussi je donne mon avis