Crowdplanting : incitez les entreprises à planter des arbres !

Alors que le crowdfunding se développe, un concept similaire est proposé depuis quelques années par Reforest’Action, entreprise sociale française spécialiste de la reforestation : le crowdplanting. Une belle initiative qui réinvente le ‘crowdfunding’ au profit de l’environnement.

Rédigé par Nolwen, le 3 May 2017, à 7 h 10 min
Crowdplanting : incitez les entreprises à planter des arbres !
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L’idée du crowdplanting est simple : inviter les internautes à challenger une entreprise en faveur d’un projet de reboisement. À chaque arbre planté par un internaute, l’entreprise en question en plante un autre.

Crowdplanting ou la reforestation en mode participatif

On peut regretter le manque d’intérêt de certaines entreprises envers les questions environnementales. Avec le crowdplanting (excusez le néologisme, calqué sur celui du crowdfunding) les citoyens peuvent désormais inciter les entreprises françaises à passer à l’action de façon concrète et mesurable. Bonne nouvelle !

Regardez défiler les chiffres des arbres tombant victimes de la déforestation dans le monde sur le Planetoscope

Le principe du crowdplanting

C’est simple. Pour chaque arbre planté par un internaute dans sa forêt numérique sur le site reforestaction.com, une entreprise partenaire s’engage à en planter un autre. Autrement dit, plus les internautes plantent d’arbres, plus les entreprises augmentent la mise, et la forêt grandit en conséquence.

C’est l’entreprise Hectare qui a décidé d’ouvrir le bal du crowdplanting en France en 2014

Hectare, un promoteur immobilier engagé dans une démarche éco-responsable,  a voulu contribuer au reboisement d’une forêt sinistrée dans l’Héraut en 2009. Une parcelle de 2 hectares y a été frappée durement par la tempête Klaus qui a abattu 60 % des arbres.

Crowdplanting - Reforest'Action

Le sort s’est acharné sur ce terrain puisque les arbres encore debout mais affaiblis ont subi les assauts du dendrochtone, un insecte ravageur d ‘origine euro-sibérienne qui attaque certains résineux. Ce scolyte a décimé 80 % des arbres encore sur pied après le passage de Klaus.

Le saviez-vous ?

Dans l’Ouest canadien, le dendrochtone du pin a ravagé de très grandes superficies de forêt. Le gouvernement a donc décidé les exploitants forestiers à ne pas simplement brûler le bois atteint, en supposant qu’il y avait mieux à faire. Ce bois va donc servir de biomasse.

L’ambition de l’opération était de planter 2.000 arbres endémiques de la région, ainsi que des essences peu présentes localement, notamment le sapin de Nordman et le hêtre, près du village de Cambon et Salvergues, sur une parcelle ouverte au public, accessible par un chemin forestier. Mission acomplie à l’automne 2014(1) !

Lire page suivante : participer au crowdplanting avec Reforest’Action

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6 commentaires Donnez votre avis
  1. En fait les TECHNOCRATE n’agisse jamais, ce sont les gens eux même qui SON LE SYSTEME, on tend bien souvent le bâton pour se faire battre, scion la branche qui nous soutient, creson notre propre trous. Quand au fait de planter des arbres, dison que c’est bien mais je voit tous les jours des arbres être abatu. COMMENT REMPLACER UN ARBRE MULTICENTENAIRE?

  2. ça se fait déjà de replanter les haies et cela devrait être généralisé partout – mais vous ne pourriez pas trouver un autre mot que « crowdfunding »

  3. j’ai bien peur qu’une entreprise malhonnête, au lieu de planter des espèces endemiques, veuille planter des palmiers pour en extraire de l’huile et faire ainsi fortune. mais peut être je suis devenue trop méfiante!

  4. Attention à ne pas délocaliser des populations ancestrales pour planter des arbres sur leurs villages et leurs cultures (par exemple en Afrique).Ils n’ont pas à payer nos erreurs…

  5. Remarquez, en Bretagne, on a bien à une certaine époque, arasé les talus boisés, pour le gros matériel agricole, qui est quasi-imposé, par les marchands de matériel agricole et le C.A., qui mettent le couteaux sous la gorge, de ces mêmes agriculteurs, maintenant écrasés de dettes. Je considère que les esclaves + ou – volontaires des temps modernes, ce sont les agriculteurs quels qu’ils soient : porchers, volaillers, producteurs de lait, de céréales, … Ils croûlent sous les dettes, travaillent comme (permettez moi, l’expression !) des nègres, pour au bout du compte, un salaire et , en csq, une retraite de misère !
    Bref, maintenant, que fait-on ? Eh bien, on reconstruit les talus, qu’on avait, sans réfléchir, démolit, il y a 50 ans !

    • Oui, il serait judicieux de refaire les talus, de replanter les haies, …
      Nos ancêtres disposaient d’une arme puissante: le bon sens paysan !!
      Ils sélectionnaient les graines qui poussaient le mieux sur leurs terres, ils entretenaient les haies qui coupait les champs du vent, qui maintenaient l’humidité et la biodiversité, …

      Il a disparu, tué par des technocrates qui ne connaissent rien à la nature et par des paysans qui ont abandonné ce bon sens ancestral pour adorer le veau d’or qu’on leur promettait.

      Et s’ils se remettaient à penser ???

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