Les substances que nous cache la crème solaire (2)

Rédigé par Alan Van Brackel, le 26 Jun 2015, à 8 h 31 min
Les substances que nous cache la crème solaire (2)
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Ce n’est pas vraiment une rumeur mais un fait : les crèmes solaires présentent un certain danger, et notamment une toxicité pour l’environnement et l’Homme. On les accuse aussi de ne pas apporter une protection complète contre le soleil. Quelle attitude adopter ? Quels sont les faits ? Faisons le point sur la crème solaire.

Cet article fait partie d’une série : les dangers de la crème solaire

Les substances que nous cache la crème solaire

Crème solaire et santé : incompatibles ?

Pour le deuxième article de cette série sur la crème solaire, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur les dommages causés par la crème solaire à l’environnement, avant d’examiner les conséquences sur la santé plus en détail dans des articles suivants.

Crème solaire : comme un poison dans l’eau

Les nanoparticules sont aussi dans la crème solaire ?

Nous avons déjà évoqué les nanoparticules dans l’article relatif à l’effet des nanoparticules cosmétiques sur la santé.

© CC, Argonne National Laboratory

Nanotubes de dioxyde de titane © CC, Argonne National Laboratory

Si l’on en croit les fabricants, il n’y aurait pas de nanoparticules dans leurs produits. Problème : on ne peut pas les détecter à l’heure actuelle. Il faut donc se fier aux déclarations des fabricants de crème solaire.

L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane plus encore sont souvent utilisés dans les crèmes solaires. Le dioxyde de titane est souvent très présent quand l’indice est élevé. On le repère assez facilement car il blanchit la peau, ce qui ne plaît souvent pas aux utilisateurs. Certains industriels réduisent donc cette substance chimique à l’état de nanoparticules. Le résultat n’est plus blanc, ce qui est un bon indicateur, au passage, de la présence de nanoparticules, si l’indice de protection est élevé.

Des nanoparticules dans l’océan, une réalité

Outre le danger potentiel pour la santé, les nanoparticules constituent une catastrophe pour l’environnement et notamment les écosystèmes aquatiques. A l’instar des microbilles des cosmétiques envahissant l’océan, les nanoparticules se trouvent évacuées par les eaux usées.

Une étude de l’Université de Toledo dans l’Ohio (Etats-Unis) démontrait en mars 2009 que le dioxyde de titane éliminait en partie les micro-organismes participant au traitement des eaux usées. Les nanoparticules finissent ensuite leur course dans l’océan. Avec la crème solaire, le processus est encore plus rapide : la baignade les y envoie directement.

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Chercheur dans l'âme, partagé entre l'Europe et les Etats-Unis. Parmi ses passions la musique, la photographie, et les différentes cultures du monde, Alan...

12 commentaires Donnez votre avis
  1. Pouvez-vous nous éclairer sur le passage suivant de la page 2 ?

    « …Or le phytoplancton est nécessaire à notre survie, produisant entre 50 et 90 % de l’oxygène de la Terre. Depuis 1950, 40 % du phytoplancton ont déjà disparu. »

    Si le phytoplancton produit à peu près 70% de l’oxygène de la Terre et que par déduction depuis 65 ans nous avons 28% d’O2 en moins cela voudrait-il dire que petit à petit nous nous asphyxerions sans nous en apercevoir ?

    Simple hypothèse ou étude scientifique ?

    Pouvez-vous également citez vos sources svp car ce que vous écrivez dans ce passage est assez anxiogène tout de même…
    Merci !

    • Voir le site « Reporterre – Le phytoplancton va mal et tout le monde s’en fout. Tout le monde a tort‏ »
      70% de la surface de la planète est recouverte d’eau.
      Le phytoplancton transforme le dioxyde de carbone en oxygène et assure + de la moitié de l’oxygène que nous respirons (le reste ce sont les forêts… qui subissent également une destruction massive !)
      Il est aussi le premier maillon de la chaine alimentaire… donc déséquilibre dans la pyramide !
      Les nanoparticules ne sont pas les seuls destructeurs, il faut y ajouter les pesticides, l’excès de CO2 qui acidifie les océans, et le réchauffement qui bouleverse les zones aquatiques…
      Alors OUI, c’est anxiogène… comme vous dites, mais rassurez-vous, il est fort probable (pour moi c’est sur)qu’en 2100, nous ne soyons plus de ce monde… Triste consolation !
      Qui se soucie des futures générations ? Vous, moi et… quelques écolos lucides ?
      Surement pas les grandes industries, uniquement préoccupées par le bénéfice immédiat, mais aussi les consommateurs… pour les mêmes raisons.
      Alors oui, bien sur, c’est une évidence, nous (l’humanité, qui porte si mal son nom !) sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis !

  2. Les peux blanches veulent bronzer et les peux noires veulent blanchir…
    Dans les 2 cas, ils utilisent avec beaucoup d’application des produits qui agressent la peau (c’est leur problème) et l’environnement (là est le réel problème car il nous concerne tous).
    Tout ça, pour ressembler à un idéal de beauté qui est à l’opposé de ce qu’ils sont. C’est pas dingo ?

  3. L’homme n’a pas inventé les nanoparticules, elles sont la depuis que le monde est monde, il a juste trouvé comment les produire et certaines de leurs propriétés.

    10 ou 20 jours de crème solaire par an présente moins de risque de ne pas se protéger.

    Par contre, encore une fois, tout dépend de la marque du produit, certains produits bios sont moins nocifs et pour nous et pour la nature que d’autres produits (bio ou non).

    Comme on ne les a pas inventées, il y avait déjà ces nanoparticules dans l’océan, la différence, c’est qu’on ne protège pas nos zones touristiques et de baignades. Alors si 800.000 vacanciers vont se baigner sur la même plage en un été, il ne faut pas s’étonner de voir la concentration en polluants ou es effets néfastes augmenter. Le problème ne vient pas de la crème…

  4. Rien de mieux pour se protéger du soleil qu’une plaque de plomb de 5 cm d’épaisseur.
    Toutefois, ce n’est pas très pratique.

    • Bien dit !
      Entièrement de votre avis.
      Cordialement

  5. Quelle est l’alternative aux crèmes solaires à fort indice lorsqu’on est atteint d’un mélanome et qu’il faut se protéger ?
    Certes il y a les vêtements anti-uv, mais pour le visage, les mains….

    • Alan Van Brackel

      Bonjour !
      La prudence reste de mise, bien entendu. Je vais y revenir dans le détail dans un prochain article mais quand vous n’avez pas d’autre choix que de vous exposer, il faut vous protéger. Le comportement de nombreux consommateurs est de vouloir passer de pâle à très bronzé en trois jours et c’est bien l’excès qu’il faut éviter avant tout. Il existe des crèmes solaires bio dont l’impact environnemental est plus limité. Elles font la peau blanche quand l’indice est plus fort, mais cela limite vraiment les dégâts.
      Bonne journée !

    • Passez au Bio il y a tout ce qui est nécessaire, vêtement, cosmétique, crème solaire, alimentation, savon…

  6. on dépense des fortunes pour savoir s’il y a ou s’il y a ey de la vie sur Mars et on détruit sans vergogne la

    • comme d’habitude, on me répond que c’est un doublon alros qu’il n’y a encore aucune commentaire et la moitié de mon mesdsage s’affiche san avoir eu le temps de valider ni d’inscrire mon nom et mon e mail ; suis-je interdite ?

    • Alan Van Brackel

      Bonjour, personne n’est interdit. J’ai bien reçu votre e-mail, et j’ai demandé à l’équipe technique qui me répond que tout fonctionne correctement. Sur quel navigateur êtes-vous ? Peut-être le problème vient-il de là ?

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