Consommation collaborative : les FabLabs, ces ateliers qui fabriquent des idées

Comment transformer un atelier en fablab

Le FabLab abrite entre ses murs quelques machines d’utilisation professionnelle et peu onéreuses.

Chaque atelier-laboratoire doit disposer d’un matériel minimum qui est commun à tous les FabLabs, des Etats-Unis au Ghana, en passant par l’Afghanistan ou les Pays-Bas. Le but est que tous aient la même façon de travailler et puissent échanger indifféremment d’un labo à un autre.

Ainsi, chaque atelier doit disposer d’une découpe laser, d’une fraiseuse de précision pour réaliser des circuits imprimés, des moules… La liste exhaustive du matériel requis est mise à disposition sur le site du MIT. L’imprimante 3D est évidemment un grand classique.

Un fablab-atelier à Milan – © Moreno Soppelsa / Shutterstock.com

Mais le matériel ne fait pas tout : faire partie du réseau FabLab inclut des devoirs. Le concept même de FabLab peut être résumé en 4 points clefs, tous obligatoires et qui définissent l’état d’esprit.

Principe #1 : L’ouverture

L’ouverture de l’atelier au public est une condition sine qua non. Il doit l’être gratuitement, ou en échange de services comme la formation, ceci afin de stimuler l’inventivité des uns et des autres.

Principe #2 : Tout fablab doit afficher clairement et respecter la charte commune en tous points

Elle détaille les missions des ateliers et leur vocation. Il est par exemple question de notion d’apprentissage et d’éducation – un membre doit forcément prendre part à la capitalisation des connaissances et à l’instruction des autres utilisateurs -, mais également de responsabilité – en termes de sécurité, propreté et continuité – de secret et de business dans le sens où l’activité commerciale ne doit pas être une finalité, même si elle n’est pas interdite.

Principe #3 : Les outils et le partage

Les fablabs : des outils communs – © Sergey Privalov

Les fablabs doivent aussi partager des outils et processus communs.

Principe #4 : Les réseaux et la communauté des FabLabs

Les FabLabs doivent être perçus comme une extension du web 2.0 : de la même façon que le web plus interactif et plus facile d’accès nous rend tous acteurs et potentiels producteurs de contenus, le FabLab peut permettre à quiconque de devenir « inventeur ». L’idée est donc de participer activement au réseau et de faire partie intégrante d’une communauté. Les FabLabs interagissent par vidéo conférences au quotidien. On organise également des meetings annuels ponctués d’ateliers, de concours, etc.

Partage des connaissances, mise à disposition gratuite de ressources, alliance de nouvelles technologies et de mise en oeuvre simple… ils sont fabuleux ces FabLabs, non ?

Article republié

Illustration bannière. Les fablabs sont à présent bien implantés en France. Copyright : © Pressmaster.