Un Boeing d’Air France lâche son kérosène sur la forêt de Fontainebleau

Alors que les Parisiens profitaient d’une belle journée sans voiture, les promeneurs dans la forêt de Fontainebleau se baladaient sous la pluie… de kérosène !

Rédigé par Séverine Bascot, le 26 Sep 2016, à 13 h 51 min
Un Boeing d’Air France lâche son kérosène sur la forêt de Fontainebleau
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Ce dimanche 25 septembre, ayant rencontré un problème moteur (arrêt d’un réacteur) au décollage un peu avant 11h, le vol AF852, au départ de Paris Orly et à destination de Cayenne, a du faire demi-tour pour se poser à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Mais, il y a un hic.

Le Boeing contraint de vidanger une partie de son kérosène avant d’atterrir

Selon le Parisien et plusieurs témoins, l’avion a opéré sa vidange de kérosène au-dessus de la forêt de Fontainebleau, en Seine-et-Marne. Air France a confirmé que le vol AF852 avait bien été dérouté mais n’a pas indiqué le lieu précis de la manoeuvre de dégazage.

Pour les habitants, les autorités locales et les promeneurs, c’est la consternation : leur forêt, qui est aussi « l’espace naturel le plus protégé en France » d’après le maire de Fontainebleau, Frédéric Valletoux, aurait reçu près de 150.000 litres de kérosène pulvérisé depuis un Boeing 777-200, ce dernier ayant effectué plusieurs tours à 1.800 m au-dessus des cimes et des têtes.

Le kérosène est une matière volatile qui s’évapore rapidement. Une partie peut toutefois atteindre le sol et laisser une fine pellicule de pollution, sans parler de l’odeur. De quoi laisser les arrosés furieux, d’autant plus qu’aucune information n’a été délivrée par la compagnie aux autorités.

Boeing 777, triple sept, Air France, dégazage de kérosène, fuel dumping

Le dégazage du kérosène : une mesure d’urgence exceptionnelle

Cette procédure a pour but d’alléger l’appareil avant un atterrissage d’urgence. En effet, la masse maximale à l’atterrissage doit être inférieure à la masse maximale au décollage : faire atterrir un avion en surcharge comporte de nombreux risques comme l’endommagement de  la structure de l’engin, l’effacement des trains d’atterrissage ou l’impossibilité de s’arrêter à la fin de la piste…

Ce type de vidange est « une mesure exceptionnelle laissée à l’appréciation de l’équipage, mais qui nécessite une autorisation du contrôle aérien. », a déclaré Air France.

L’appareil a finalement pu se poser à 11h45 à CDG et le vol a été résumé avec un avion de remplacement vers 15h30. La catastrophe aérienne a pu être évitée mais on reste en droit de demander plus de transparence et des alternatives moins fréquentées et protégées pour dégazer.

 

 

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