Bemisia tabaci : l’insecte qui résiste aux pesticides aux États-Unis

Des mouches blanches, les ‘Bemisia tabaci’ donnent des sueurs froides aux agriculteurs en Floride. En effet, elles résistent aux pesticides…

Rédigé par Valérie Dewerte, le 23 Aug 2016, à 14 h 42 min
Bemisia tabaci : l’insecte qui résiste aux pesticides aux États-Unis
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« Bemisia tabaci », une mouche blanche qui vit normalement sur les plants de tabac, s’avère en fait intéressée par des centaines d’autres plantes, dont celles des cultures vivrières. En Floride, aux États-unis, on la trouve en masse sur les feuilles de melons, de tomates ou de haricots, mais aussi sur les plants de coton.

Les plantes infestées par les Bemisia tabaci dépérissent

Ces mouches sont parfois tellement nombreuses sur les plantes qu’elles colonisent, qu’elles forment des « nuages » quand on tente de les chasser en secouant les feuilles. Les plantes colonisées souffrent, car l’infestation nuit à la photosynthèse, notamment à cause des champignons qui se nourrissent des déjections des mouches Bemisia tabaci.

Ce qui inquiète surtout les autorités agricoles américaines, c’est leur résistance aux pesticides. Là où en temps normal, les insectes qui développent une résistance aux produits chimiques par le biais d’une mutation génétique restent sensibles à d’autres pesticides, dans le cas de Bemisia tabaci, aucun produit ne semble capable de les éradiquer.

Il faudra peut-être détruire des cultures pour éradiquer la mouche

Plus inquiétant encore, jusqu’ici, cette mouche n’avait été détectée que sous serre. Désormais, elle infeste aussi des cultures à ciel ouvert. D’autres méthodes de lutte contre ces insectes vont devoir être mises en oeuvre, pouvant aller jusqu’à la destruction des cultures hôtes, afin d’éviter la prolifération des insectes photorésistants aux autres régions des États-Unis.

Photo de bannière : Bemisia tabaci – © Stephen Ausmus via Wikimedia Commons
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Nous sommes dans une spirale sans fin. Toujours plus de produits toxiques. Pourvu que les humains puissent s’adapter aussi bien que les insectes !

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