Autolib : les pertes du service payées par les contribuables

Vincent Bolloré a lancé le service de voiture électrique en auto-partage Autolib à Paris et dans 97 autres villes d’Île-de-France en 2011. Un service censé permettre aux habitants de bénéficier d’une voiture, électrique donc non-polluante qui plus est, sans devoir en posséder une. Un simple abonnement et un paiement à la location, généralement de très courte durée, suffisent.

Rédigé par Hugo Quinton, le 6 Jan 2017, à 10 h 15 min
Autolib : les pertes du service payées par les contribuables
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Vincent Bolloré a lancé le service de voiture électrique en auto-partage Autolib à Paris et dans 97 autres villes d’Île-de-France en 2011. Un service censé permettre aux habitants de bénéficier d’une voiture, électrique donc non-polluante qui plus est, sans devoir en posséder une. Un simple abonnement et un paiement à la location, généralement de très courte durée, suffisent.

La rentabilité d’Autolib n’est pas au rendez-vous

Le service Autolib avait de quoi séduire le plus grand nombre et, notamment, tous ceux qui n’ont pas de voiture dans la Capitale ou qui évitent de l’utiliser à cause du trafic et des difficultés pour se garer. Avec Autolib, pas d’assurance et pas de frais d’essence… Sans compter que les petites voitures ont des places de parking réservées où elles peuvent être rechargées.

Malheureusement, le service ne semble pas avoir assez convaincu : selon le Canard Enchaîné, le service prévoit des pertes atteignant 179 millions d’euros en tout en 2023, date à laquelle le contrat entre Autolib et les communes se terminera. Ces 179 millions d’euros seront toutefois payés en majorité par le contribuable, puisque l’entreprise de Bolloré a signé des contrats avantageux.

Autolib en perte, les impôts locaux vont y passer

Sur les 179 millions d’euros de pertes estimées, 119 millions d’euros seront payés par les communes dans lesquelles Autolib a été déployée. Les élus locaux cherchent donc des solutions pour ne pas faire peser cet échec sur leurs finances et ça a commencé en décembre 2016, avec une augmentation du tarif du service, qui est passé de 6 à 7 euros la demi-heure de location. Mais ça risque de ne pas être suffisant.

D’autres solutions comme la mise en place d’une régie publicitaire ou bien la suppression pure et simple du service seraient à l’étude. Le projet Autolib a donc seulement quelques années pour inverser la tendance, faute de quoi il pourrait s’avérer être un échec que les impôts des Français devront payer.

Illustration bannière © Autolib

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3 commentaires Donnez votre avis
  1. une certaine idée de justice pour ne pas dire une justice certaine
    pollueur payeur et bien c’est le contraire ma pauvre Lucette dans ce monde de fous
    les normes sont inversés mais jusqu’ou irons nous ?

  2. Ras le bol de ces patrons assoiffé de pognon qui ne prennent pas leurs responsabilités !!!

    C’est trop facile de jouer et de faire supporter les déficits par les contribuables .

    Véritable bandes d’escrocs ces types là, quand je pense que l’on met un SDF en taule parce qu’il a volé une banane et que qu’a ces salopards on déroule le tapis rouge.
    Voir les agissements de ces types donnent vraiment envie de vomir.

  3. Et on ne parle pas des voitures rendues dans un état déplorable, qu’il faut remettre en état, les inepties de nos élus en particulier ces écolos de pacotille sans moquent, c’est les sans dents de contribuables qui pas à la caisse, d’ailleurs comme les vélibes saccagés. .

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