Pouvoir d’achat. Le bio, plus cher ou pas ?

Rédigé par Pauline, le 3 Dec 2008, à 17 h 03 min

Manger bio… manger écolo ?

Acheter des produits bio chez les grands distributeurs, notamment via leurs sites internet pour plus de rapidité, représente un investissement équivalent à l’achat de produits de grandes marques encore majoritaires dans les rayons. Mais c’est investir dans des produits plus sains et dont la culture est plus respectueuse de l’environnement.
Developpement durable article
Cependant, selon nous, trois problèmes subsistent pour ce qui est des achats bio en grande surface :

  • Très peu de variétés de viandes et de poissons bio sont présents en grande surface, quelque soit  le distributeur, avec des produits de la mer AB souvent limités aux filets fumés (saumon, truite…) et très coûteux alors que seuls le steak haché et le poulet bio sont proposés en viande (hors charcuterie).

La faible production de l’agriculture bio en France

  • La faible capacité de production bio française (seulement 2 % de notre surface agricole) et cette course aux petits prix par les distributeurs les poussent  à importer près de 50 % des produits bio  : plus de la moitié des fruits et légumes bio, ainsi que 40 % de  l’épicerie sèche, proviennent de nos voisins européens, du Maroc, de Turquie, voire de beaucoup plus loin selon  l’Agence bio. Résultat : des émissions de CO2 liées aux transports non négligeables.  
  • Les emballages des produits bio sont souvent identiques à ceux des produits « lambda », c’est-à-dire trop nombreux et avec des matières  pas du tout écolo (plastique, papiers et cartons non recyclé, etc.).

Or manger écolo signifie aussi faire attention au suremballage, à la saisonnalité et au  lieu de culture ou d’élevage des produits frais, etc. 

C’est pourquoi les personnes désirant s’inscrire dans une démarche 100 % bio ET écolo devront pour le moment privilégier les produits bio via les circuits les plus courts (vente locale ou directe) tels que les AMAP dont les prix des paniers restent constants et fixés en début de saison  entre les consommateurs et les producteurs, même s’il ne s’agit pas de « premiers prix ».

Mais il s’agit aussi d’un cercle « vertueux » : plus les « amapiens » seront nombreux, plus les producteurs pourront vivre de ce commerce direct et proposer des prix toujours plus accessibles.

Alors, prêts à franchir le pas ?

*

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18 commentaires Donnez votre avis
  1. Pour le prix de certains fruits et légumes que l’on peut manger avec la peau (poires, pommes de terre,…), je me suis amusé à faire un calculateur de prix au kilo « réel » qui tient compte de la quantité de peu retirée que l’on jette pour les fruits non-bio : calculs.en-pratique.fr/comparaison-prix-kilo-pommes-bio-ou-epluchees.html
    Bon, à priori, à moins d’éplucher très épais ses légumes, le Bio reste tout de même plus cher, mais ça relativise quand même. Après, quand à être certains qu’il ne reste aucun pesticides dans la peau du bio, c’est une autre question !

  2. quand on voit le kg de tomates grappe a 1.30 pas bio et 4 euro les 6 tomates bio… qu’après on dise pas que le bio c pas spécialement plus cher ( tout dépend d produit évidemment) le lait de riz je l’ai trouvé moin cher a biocoop qu’a carrouf par exemple

  3. Ici, dans le Sud-Est, les produits bio sont excessivement chers ! mais à partir du moment où l’on change ses habitudes alimentaires un repas bio ne coûte pas plus qu’un conventionnel.
    j’ai une très, très, petite retraite et j’ébahis toujours les personnes qui critiquent le prix du bio quand je dis que je mange ainsi à pratiquement 98%.

  4. Excellent comparatif !

  5. pour ma part je fais mes courses dans un supermarché bio en périphérie de Bordeaux (Sobio)
    mes courses ne me reviennent pas plus cher qu’en supermarchés traditionnels où les prix sont horriblement chers pour des produits poussés à coup d’engrais chimiques et pesticides
    j’utilise que des produits bio pour l’entretient de ma maison, mes lessives, les soins corporels et la nourriture
    en complément de mes courses en supermarchés bio, j’achète mes fruits et légumes bio de saison à un groupement d’agriculteurs des landes en direct (livraison tous les jeudis, cueillis le mercredi)

  6. Je pense que consommer bio ne coûte pas forcément plus cher si l’on a la possibilité d’aller sur le marché ou de se fournir en panier bio.Les sites internet, les biocoop, les magasins spécialisés, l’offre est de plus en plus large, les grandes surfaces restent à éviter car elles privilégient toujours leur intérêt et leurs bénéfices (qui ne sont pas répartis!!) D’autre part la législation sur les produits bios a été assouplie au détriment de la qualité donc méfiance envers les produits de Grande surface.
    Sur le marché vous pouvez trouver de petits producteurs que vous aidez à vivre avec qui vous nouez des contacts humains et qui ne traitent pas leurs produits que de surcroit ils ne vendent pas très cher…
    Tous les aspects sont à vérifier et bio ne rime pas forcément avec écolo…
    D’autre part l’offre bio est quasiment nulle en poissonnerie, quand à la viande je n’en parle pas car j’ai fait le choix depuis environ deux ans , du végétarisme et toute ma famille s’en porte très bien, c’est un choix que je vous invite à essayer….

  7. Pour tout connaître des nouvelles tendances en matière de produits Bio ou issus du commerce équitable, rendez-vous sur le salon Nature & Equitable Expo, les 25 et 26 mars 2009, Hall 7.3 au parc des expositions de la Porte de Versailles.
    Nature & équitable est un salon développé par Foods& Goods et réservé aux professionnels de l’agroalimentaire et de la grande distribution.
    Pour visiter le salon et participer aux conférences sur la thématique du BIO, enregistrez-vous le site http://www.foods-goods.com

  8. A quand des prix accessibles à tous (mêmes les produits de base restent chers en bio..), à quand des subventions à l’agriculture bio/naturelle et non plus à l’agro-industrie ? Dirigeons l’argent public vers la santé publique !

  9. Dans 1kg de légumes à 1,50€,forcés+pesticides, vous payez cher les 300 gr d’eau empoisonnée. Enlevez la peau (ou le vert des poireaux, il vous reste 500gr. Moi j’adore la peau des patates(bio) et le vert des poireaux (àcuire un peu plus longtemps ou mixé avant de mettre le reste dans la soupe!!!)Résultat, même pour les légumes, le bio revient souvent moins cher, parfois, BEAUCOUP MOINS CHER!!

  10. avez vous comparé les prix des produits bio achetés directement aux producteurs sur les marchés ou dans leurs fermes ? Nous ,c’est ce que nous faisons et qui nous permet également de comparer des prix….étonnant.

  11. Je pense qu’il faut prendre en considération aussi que le prétexte des coûts légitimement plus élevés des produits bio sert aussi la grande distribution qui en profite honteusement et émmarge 2 à quatre fois plus que pour ses produits conventionnels (en fruit et légumes) ce qui ammène à des prix exubérants certains produits.Ainsi, vu chez Auchan et Franprix (nouvelle enseigne en produits frais/luxe) au mois de décembre, des tomates bio importéés d’afrique du nord à 10,50 euros/kg…ou des pommes à plus de 5 euros le kg…ou encore des mélanges de légumes en barquette sous plastiques, à des tarifs plus que déraisonnables (4 à 5 fois plus cher que les prix de marché) qui cotoient des haricots verts frais, de saison (au Kenya…) et j’en passe….De quoi faire bondir les producteurs( qui en général évitent ce genre d’enseigne heureusement..)

    A quand des actions de producteurs/consommateurs afin de faire valoir des prix plus justes? une politique de démocratisation des produits biologique et donner envie à des jeunes de s’installer comme producteur avec la garantie de pouvoir écouler décemment leur produits sans se faire voler par ces intermédiaires?
    En attendant, le développement des marchés de producteurs,AMAP/vente directe et les coopératives restent les moyens de lutter efficacement contre cette grande distribution qui risque à terme de tuer les valeurs de ce mode d’agriculture, à la base plus humain et plus respectueux de l homme et son environnement (au sens social/écologique et économique!)….

  12. Et je suis tout à fait d’accord avec les commentaires de  » ducoeurjoly « 

  13. Je comprends les soucis des revenus modestes et pourtant :
    Consommer BIO c’est aussi changer sa façon de faire les courses ! Pour moi qu n’ai pas de gros moyens , il est hors de question de donner mon argent à des industriels qui cassent le marché et se moquent des valeurs humaines de la chaine alimentaire . Quand au lidl dont vous parlez , il est clair que je n’en donnerais même pas à mon chien !
    Lisez les étiquettes des produits que vous consommez .. C’est du poison !
    Des produits chimiques des colorants artificiels … Changez votre façon de faire les courses ! Fini les biscuits apéro , les bombons , les boissons sucrées gazeuses , moins de viandes moins de pâte à tartiner …
    Vous verez à la fin du mois le budget course est le même et vous êtes en bonne santé !

  14. Bonjour,

    La plupart des revenus modestes ne peuvent malheureusement pas s’offrir du bio,ce qui me concerne car la différence de prix est du simple au double ( premiers prix ou produits Lidl par rapport à du bio même en coopérative bio)
    A quand le bio accessible à tous avec des promotions et des prix abordables??En ce qui me concerne le bio est une question de prix avant mes convictions personnelles pourtant très écologiques.
    Nous devrons attendre qu’il soit plus à la mode et davantage consommé pour pouvoir nous aussi en bénéficié car les produits sont d’une grande qualité et respectueux de l’environnement et ils défient la conso de masse. Vive les valeurs saines!!

  15. Tout à fait d’accord avec les commentaires précédents.Faites vos comparatifs en allant dans des « vrais » magasins bio et vous serez surpris.

  16. Pour avoir fait le même comparatif avec des produits bio très consommés par les bio-addicts (riz complet, pain complet, quinoa, millet, lentille rose, sucre complet, par exemple), on constate deux choses :
    1. ces produits nutritifs, dense en minéraux et vitamines, bons pour la santé, n’entrainant pas de diabète… n’existe quasiment pas en grande surface…
    2. quand on les trouve, ils sont nettement plus cher que dans les magasins bio (où l’on se sert en vrac, donc pas d’emballage) mieux organisés sur ces denrées. Le prix est parfois le double (si, si!!)

  17. Pour avoir fait le même comparatif avec des produits bio très consommés par les bio-addicts (riz complet, pain complet, quinoa, millet, lentille rose, sucre complet, par exemple), on constate deux choses :
    1. ces produits nutritifs, dense en minéraux et vitamines, bons pour la santé, n’entrainant pas de diabète… n’existe quasiment pas en grande surface…
    2. quand on les trouve, ils sont nettement plus cher que dans les magasins bio (où l’on se sert en vrac, donc pas d’emballage) mieux organisés sur ces denrées. Le prix est parfois le double (si, si!!)

  18. Mais vous ne parlez à aucun moment des coopératives bio, comme biocoop et satoriz, où il ya du vrac pas cher et écolo. Il ya une vie sur les super-hypermachés, certains s’en passent totalement avec bonheur, et gagnent DU TEMPS ET DE L’ARGENT.
    Votre étude est donc incomplète.

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